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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les réfugiés burundais célèbrent la journée leur dédiée dans l’insécurité totale

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Le 20 juin de chaque année le monde célèbre la journée mondiale des réfugiés. A cette occasion, le haut-commissaire pour les réfugiés appelle la communauté mondiale à s’impliquer davantage dans l’assistance des réfugiés.

« Aujourd’hui, plus que jamais, prendre soin des réfugiés doit être une responsabilité mondiale et partagée. Il est temps de faire les choses différemment. Un nouveau modèle est à l’essai et il donne déjà des résultats positifs. Il est fondé sur l’équité et la justice, ainsi que sur les valeurs et les normes humanitaires. Les pays et les communautés doivent recevoir un soutien plus systématique et durable lorsqu’ils viennent en aide aux familles déracinées. Les réfugiés doivent être inclus dans leur nouvelle communauté et se voir offrir la chance de réaliser leur potentiel. De plus, des solutions s’imposent pour aider les réfugiés à rentrer chez eux lorsque les conditions le permettent, ou à reconstruire leur existence ailleurs. Le pacte mondial sur les réfugiés dont l’adoption est prévue cette année vise la concrétisation de ces objectifs. Il est essentiel d’adapter les lois et les politiques. » Indique le Haut-commissaire pour les réfugiés

 

Selon le HCR, le nombre de réfugiés burundais approche les 400.000

 

Selon le rapport du HCR, au 31 Mai 2018 les réfugiés burundais hébergés dans les pays de la sous-région s’élevaient à 395.422, la Tanzanie étant le 1er pays qui héberge un grand nombre de ces refugies burundais. Elle hébergerait 240.776 burundais, soit 61% de tous les réfugiés burundais. Le Rwanda, poursuit le même rapport, vient en 2ème position avec 69.392, soit 17%. Vient ensuite la République Démocratique du Congo qui en héberge 44.985 et enfin l’Ouganda qui a donné refuge à 41.296 burundais.

 

A côté de ces burundais refugiés dans les pays limitrophes, le HCR rapporte un autre groupe de réfugiés se trouvant dans les pays un peu éloignés du Burundi. C’est entre autre le Kenya qui en compte 13.200, 4 800 qui sont au Mozambique, 3.600 au Malawi et 2.500 en Zambie. Selon ce rapport, ce 2e groupe de réfugiés bénéficient d'une assistance dans le cadre des programmes nationaux respectifs. Toutefois, ce rapport signale 23.000 réfugiés burundais qui vivent depuis des décennies en Tanzanie et qui ne reçoivent plus d'assistance. Le HCR signale que 54% de ces réfugiés burundais sont constitués d’enfants de moins de 17 ans.

 

La sécurité des réfugiés burundais se trouvant en Tanzanie laisse à désirer.

 

Le 30 Janvier 2018, 8 réfugiés burundais du camp de Nduta ont été appréhendés par la police tanzanienne. 4 parmi eux étaient des chefs de zones. Ils étaient soupçonnés de vouloir militariser ledit camp et de donner des informations aux médias. Selon notre source à Nduta, lors de leur arrestation, ils ont été malmenés par la police tanzanienne qui les a tabassés pour qu’ils renoncent à leurs statuts de réfugiés. La scène s’est déroulée devant le bureau du HCR à Nduta. Depuis, ils sont incarcérés dans un endroit non encore connu jusqu’à présent, d’où les membres de leurs familles craignent pour leur sécurité vu que personne ne les a plus revus.

 

Le 12 Mars 2018, ce fut le tour des chefs des zones 1, 9 et 13 d’être dans le collimateur d’Etat tanzanien. Tous les 3 ont été limogés par le numéro 1 du camp de Nduta qui se trouve être le représentant du Gouvernement tanzanien à Nduta. Le crime leur reproché : collaborer avec les politiciens en exil pour former des groupes armés. Quelques jours après son limogeage, le chef de zone 13 fut convoqué au poste de police où il sera gardé pendant 5 jours pour enquêtes. Cette persécution a fait que le chef du village 1 prenne fuite.

 

Toujours à Nduta, en date du 22 Mars 2018, des tanzaniens de la tribu des Baha en provenance de la localité de NEGO ont attaqué le camp de Nduta armés d’arcs, de flèches, de machettes et de bâtonnets. Selon nos sources à Nduta, les réfugiés ont pu mettre la main dessus sur 10 d’entre eux, dont le chef de la localité de NEGO. Mais malheureusement, poursuit notre source, ils ont par après été relâchés. Une attaque similaire a également eu lieu en date du 11 Août 2017 contre des burundais qui s’étaient rendus dans la forêt de MUHASHA à la recherche du bois de chauffage. Ce jour-là, ces réfugiés ont été blessés à la machette. D’autres réfugiés ont été tués par des tanzaniens et leurs corps abandonnés dans différents endroits. Ils étaient seulement soupçonnés de vandalisme.

 

Le 25 Mars 2018, un certain Egide de la zone 4 a été poignardé par des gens non identifiés. 2 jours après, 4 personnes de la zone 11 furent tailladées à la machette.

 

L’insécurité fait également parler d’elle au camp de Nyarugusu. Des Imbonerakure ont infiltré ce camp depuis le début de cette année. Des sources sur place parlent d’une complicité entre ces émissaires de Bujumbura et la police tanzanienne qui leur prêterait main forte pour intimider les réfugiés afin qu’ils daignent se faire enregistrés pour un rapatriement volontaire. Cette situation a fait que certains réfugiés ont désertés leurs foyers, d’autres ayant déjà quitté le camp craignant d’être arrêtés, vu que la police les traque les heures de la nuit. Ces Imbonerakure sont également signalés dans les camps de Mtendeli et Nduta, toujours en République Unie de Tanzanie.

 

Idem pour les burundais réfugiés en Ouganda au camp de Nakivale

 

Selon les burundais réfugiés au camp de Nakivale en Ouganda, leur sécurité est parfois perturbée. Certains d’entre eux sont régulièrement menacés par des individus en provenance du Burundi. « En ce qui concerne la sécurité dans ce camp, on peut dire qu’elle n’est pas totale. Des personnes sont envoyées par le pouvoir de NKURUNZIZA pour traquer les réfugiés. Heureusement, personne n’a été assassinée jusqu’à présent. »

 

Ces réfugiés se disent très inquiets du fait que, aussitôt les auteurs de ces menaces appréhendés, ils sont relâchés par les agents de sécurité dudit camp. « L’autre difficulté est que lorsqu’on remet ces personnes suspectes à la police, souvent elles sont relâchées. Et cela nous fait craindre le pire. »

 

Les burundais réfugiés au camp de Nakivale demandent au HCR de bien veiller à leur sécurité afin qu’aucun réfugié ne soit plus menacé et que les coupables soient punies conformément à la loi.

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