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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les réfugiés burundais malmenés par les autorités tanzaniennes pour les forcer à rentrer au pays

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Le prix de certains produits de première nécessité a doublé à Nyarugusu à la veille de la date butoir de l’application des mesures draconiennes dans tous les camps des réfugiés en Tanzanie. Parmi ces mesures figure l’interdiction de presque toute sorte de commerce à l’intérieur des camps.  

Le riz, le chou et l’huile font partie des denrées dont le prix a énormément augmenté. Selon ce réfugié burundais de Nyarugusu, la montée en flèche des prix est la conséquence du deadline fixé par le gouvernement tanzanien pour la suspension de la plupart des activités commerciales.

 

«  La montée des prix est excessive parce que le 15 août tout le commerce peut être suspendu. Par exemple les choux qui valaient 200 shillings il y a quelques jours, on les vend à 300 ou 400 shillings. Le riz qui coûtait 1100 shillings le Kilo, s’achète aujourd’hui à 1400 shillings le Kilogramme alors que nous sommes dans la période de récolte. Il y a aussi des réfugiés qui ne sont pas capables d’aller chercher le bois de chauffage dans la brousse. Ceux-là achetaient un sac de charbon à 12 mille mais aujourd’hui c’est 16 mille shillings le petit sac. »

 

D’autres produits n’ont plus le même prix qu’il y a quelques jours. C’est notamment les matelas et les chaises.

 

«  La chaise en plastique communément appelé YEBOYEBO qui coûtait 12 mille shillings, elle coûte aujourd’hui 14 mille. Le matelas qui se vendait à 90 mille, il coûte aujourd’hui 120 mille. Les plaques solaires coûtent 100 mille aujourd’hui alors qu’elles valaient 80 mille il y a quelques jours. Le prix des tissus a également grimpé, de 7 mille à 12 mille shillings. »

 

Malgré cette montée spectaculaire des prix, les réfugiés burundais n’espèrent pas revoir bientôt la plupart des produits de première nécessité après ce mercredi. Ce jour-là, la mesure gouvernementale de fermer toute sorte de commerce dans les camps des réfugiés burundais entrera en vigueur. Selon le gouvernement tanzanien, le marché commun ne sera ouvert qu’une seule fois par semaine et seuls les denrées exclusivement de première nécessité comme les légumes, les aubergines, le thé, le sel seront commercialisés.

 

A Nduta, les réfugiés sont enfermés à l’intérieur du camp

 

Les réfugiés burundais du camp de Nduta en Tanzanie dénoncent les actes de traitement inhumains qui sont commis à leur endroit par différentes  autorités tanzaniennes. Pour le moment, aucun réfugié n’est autorisé à sortir du camp. Tous les ponts qui servaient de liaison entre le camp de Nduta et les villages des alentours ont été détruits. Pour ces réfugiés, tous ces actes ne visent qu’à les contraindre à retourner au Burundi.

 

C’était ce lundi le 13 Août quand des policiers et des agents chargés de la sécurité du camp de Nduta communément appelés Sungusungu ont procédé à la démolition des ponts des rivières Ndoromo et Nyangwa. Ces ponts servaient de liaison entre  le camp de Nduta et les villages alentours, comme l’indique ce réfugié du camp de Nduta.

 

« Les ponts qui ont été détruits hier étaient utilisés par les réfugiés pour se rendre dans les camps de cultures ou dans d’autres activités génératrices de revenus dans les villages alentours. »

 

Pour ces réfugiés, ces actes de menaces et de harcèlement commis par différentes autorités tanzaniennes s’inscrivent dans le cadre du rapatriement forcé. Ils se réfèrent aux discours qui ont été prononcés par le président du camp de Nduta et commandant de la police, juste après la destruction des ponts de liaison.

 

« Ils ont interdit la vente de toutes les marchandises dans le camp sauf les légumes. Les motos et bicyclettes sont interdites de circuler dans le camp à partir de ce mercredi le 15 août. Le marché commun où on se rencontrait avec nos voisins tanzaniens sera fermé à partir de ce mercredi. Donc pour nous,  toutes ces mesures ont été prises dans le cadre du rapatriement forcé. »

 

Ces réfugiés indiquent qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer car, ceux qui tentent de s’échapper pour aller demander asile ailleurs sont arrêtés, torturés et emprisonnés. Ils demandent au HCR de venir à leur secours car le gouvernement Tanzanie les a abandonnés. 

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