Produite à la veille du 20ème sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est, les signataires de la correspondance alertent. La situation politico-sécuritaire au Burundi est explosive. Les élections que projette organiser le pouvoir en place dans un cadre qui, selon la correspondance, excluent une grande majorité des partis politiques de l’opposition et enterrent l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. Ce que les partis signataires considèrent comme une déclaration de guerre. Une situation qui, poursuivent les signataires, replongerait le Burundi dans une guerre civile avec le risque d’embraser toute la sous-région.
Pour épargner le Burundi de cette guerre, les partis signataires demandent une action conjointe entre la communauté de l’Afrique de l’Est, l’Union Africaine et l’ONU. Des sanctions drastiques qui, selon ces partis, contraindraient le pouvoir en place au Burundi à abandonner la voie de la violence entretenue par Bujumbura et à organiser un autre cadre de résolution de la crise.
Les copies de cette correspondance ont été envoyées à tous les Chefs d’Etat membres de l’EAC. Quant aux partis politiques signataires de la correspondance, il s’agit notamment du Cndd, le parti Pdd-Girijambo, le parti Msd, le parti Kaze-Fdd de l’opposition, le parti Uprona de l’opposition, le parti Rdb, le parti Upd-Zigamibanga ainsi que le parti Naddebu.
Les préparatifs de ce 20ème sommet ordinaire vont bon train, et le gouvernement du Burundi a été représenté par le 1er Vice-président, Gaston Sindimwo.