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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le gouvernement burundais se bat bec et ongle contre le rapatriement de mille militaires burundais de l’AMISOM.

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Pour bien mener ce combat, Bujumbura menace de retirer de cette mission la totalité de ses troupes une fois que la mesure de rapatrier 1 000 militaires burundais de l’AMISOM maintenue. Le sujet a fait objet d’un long débat devant les deux chambres du parlement réunies en plénière ce jeudi.

 

La question du rapatriement de mille militaires burundais qui étaient en mission de maintien de la paix en Somalie a déstabilisé le gouvernement burundais, à voir la force utilisée pour rejeter cette mesure.

 

Ce jeudi, devant les deux chambres du parlement réunies, au moment où Gaston Sindimwo, premier-vice-président de la République, faisait le bilan des réalisations des 10 ministères sous sa responsabilité, la question du rapatriement des 1000 militaires a fait objet d’un long débat.

 

Emmanuel Ntahomvukiye, ministre de la défense nationale, a signifié aux représentants du peuple que si jamais cette décision n’est pas revue, le gouvernement du Burundi se verra dans l’obligation de retirer toutes ses troupes. « Nous avons adressé une correspondance au ministre des relations extérieures pour qu’il transmette notre message à l’union Africaine. Toutes les conséquences seront à la charge de ceux qui ont pris cette mesure non- consensuelle. S’ils ne tiennent pas en considération nos doléances, au lieu de rapatrier seulement les 1000 militaires, nous allons retirer tout le contingent et le commandement est déjà informé. »

 

Appuyant son collègue de la défense nationale, Alain Guillaume Bunyoni, ministre de la sécurité publique, jette le tort à l’ancien président burundais Pierre Buyoya et au Président Paul Kagame du Rwanda. « Les inquiétudes ne manquent pas face à ce renvoi des troupes burundaises. Nous soupçonnons surtout l’ancien président de l’union africaine, le président Paul Kagame du Rwanda. Et compte tenu du contexte actuel, nous avons également des soupçons à l’endroit du Major Pierre Buyoya. Mais qu’à cela ne tienne. L’important, c’est de rester en alerte et de veiller aux intérêts de notre pays, ceux de nos troupes inclus. »

 

Quant à Révérien Ndikuriyo, président du sénat, il accuse l’union européenne d’être derrière ce rapatriement de 1 000 militaires burundais. « Ces gens ne sont pas du tout coopératifs. Peut-être que c’est l’union européenne qui en a eu l’idée. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu complot. S’il faut en appeler aux chefs d’Etats des pays contributaires, il faut le faire. »

 

Le député Fabien Banciryanino fait un clin d’œil au gouvernement burundais et l’appelle à vérifier la compétence de ses ambassadeurs. « Pour moi, le gouvernement du Burundi devrait d’abord vérifier s’il n’a pas commis d’erreurs diplomatiques ou si ses représentants sont vraiment des gens intègres et intellectuellement fiables. Vous n’êtes pas sans savoir que le président ne se déplace plus et qu’il délègue des gens pour le représenter. Alors, assurez-vous d’abord que ces gens en sont réellement capables et s’ils font correctement leur travail. »

 

Au moment où les membres des 2 chambres du parlement burundais débattaient sur cette question, le premier groupe de militaires burundais atterrissait à l’aéroport international de Bujumbura.

 

Le Gouvernement du Burundi serait-il à l’origine de ce renvoie ?

 

Certains de ces militaires burundais qui viennent d’être renvoyés de l’AMISOM sont en colère inexprimable. Ils jettent le tort au gouvernement du Burundi d’être responsable de ce renvoie. L’un de ces troupes cite quelques facteurs à l’origine de ce rapatriement. « Trois facteurs sont principalement à l’origine de notre retrait de l’AMISOM. Il s’agit du troisième mandant contesté de Pierre Nkurunziza, le prélèvement de 200 dollars sur notre solde par le gouvernement du Burundi et le favoritisme qui se manifeste dans le choix des militaires à déployer dans cette mission, puisqu’il a été constaté que les premiers bénéficiaires sont des militaires qui sont impliqués dans des dossiers louches. »  

 

Ces troupes burundaises ajoutent qu’elles ont été étonnées d’apprendre que le parlement burundais a menacé de retirer tout le contingent burundais de l’AMISOM alors qu’il n’a jamais réagi sur les abus dont le gouvernement burundais est responsable. « Nous avons été surpris d’entendre que le parlement burundais menace de retirer toutes les troupes burundaises de l’AMISOM alors que le même parlement ne s’est jamais prononcé sur le retrait de 200 dollars sur notre solde. Il n’a non plus réagi par rapport au détournement des vivres destinés aux militaires burundais de l’AMISOM. Nous demandons à ces deux chambres du parlement d’examiner d’abord les raisons à l’origine de ce renvoie. Pourquoi ce sont les militaires impliqués dans des cas d’assassinat et de disparition de leurs frères d’armes qui sont souvent envoyés dans cette mission ? Qu’ils arrêtent de s’acharner contre la communauté internationale parce que c’est le gouvernement du Burundi qui est lui-même responsable de ce renvoie des militaires burundais de l’AMISOM. » 

 

A propos de ce renvoi de 1000 militaires burundais de l’AMISOM, le Journal en ligne Burundi Daily.Net mentionne que malgré son exploit historique sur le sol Somalien face aux terroristes Al Shebaab, l’armée burundaise plie bagages dans l’humiliation et rentre en catastrophe, sans fanfare ni trompette. Burundi Daily. Net de préciser que Bujumbura aura joué les coudes pour tenter de les y maintenir, mais l’Union Africaine est restée sourde face à ses supplications.

 

Il ajoute que le renvoi des 1000 militaires burundais est un message riche de symbole lancé à Pierre Nkurunziza et son régime accusé par l’Union Européenne, principal bailleur de l’AMISOM, de violations massives des droits de l’homme.

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