C'est vers midi de ce mercredi 7 octobre 2015 que les vingt-huit prévenus présumés putschistes détenus dans la prison centrale de GITEGA ont été tous placés dans sept cellules de quatre personnes par cellule. Cette opération s'est effectuée sans heurts contrairement à une opération similaire menée lundi et où un des détenus avait été blessé suite aux affrontements entre policiers et prisonniers.
Personne parmi les autres prisonniers n'a manifesté cette fois le moindre comportement de résistance. C'est le commissaire de police AYUBU qui a dirigé cette opération d’isoler les présumés putschistes.
Certaines sources en provenance de la prison centrale de GITEGA disent que les policiers venus en grand nombre et vêtus de casques et de boucliers ont menacé de les fusiller s’ils tentaient de résister.
Depuis 6 heures ce mercredi, les gros moyens avaient été à nouveau déployés avec plus de 150 policiers armés jusqu'aux dents qui sont entrés dans les enceintes de la prison centrale de GITEGA. L'opération a été précédée par les travaux de reconstruction d’un mur séparant les cellules d’isolement des autres prisonniers, lequel mur avait été détruit ce mardi en guise de protestation contre ce traitement réservé aux présumés putschistes.
Entretemps, aucun civil n'a eu le droit d'accéder a la prison ce mercredi. Même le personnel de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) et du Haut Commissariat des Droits de l'Homme au centre-est du pays n'ont pas été autorisés d'y accéder.
Ce n'est que vers 14 heures et demie qu'un représentant du Haut Commissaire des Droits de l'Homme dans la région a été autorisé de parler au Directeur de la prison centrale de GITEGA. Il a ainsi tranquillisé les membres des familles des prévenus putschistes que les visites à ces derniers pourraient reprendre dès ce jeudi.
Toutefois, les familles et les prévenus eux-mêmes craignent pour la sécurité car ils déclarent qu'ils seraient isolés dans des cellules pulvérisées de poudre toxique. Pour eux, l’unique raison de les isoler après les avoir regroupés dans une même prison ne serait que de les éliminer.
