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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Kidnapping et trafic d'enfants au Burundi, un activiste lance un cri d'appel au secours.

novembre 19, 2015 4011
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L'actuelle situation d’insécurité au Burundi pousse les trafiquants d'enfants à profiter du chaos pour se livrer au trafic d'enfants. L'association SOJPAE lance un appel aux parents d'être vigilants pour s'opposer à cette pratique honteuse. Les organisations de la société civile burundaise et les agences onusiennes suivent de très près ce trafic, quand les pouvoirs publics sont distraits par l'état de crise au Burundi.

« La problématique du trafic des enfants à été dénoncée depuis longtemps, avant même que le pays connaisse la crise actuelle » indique Jacques Nshimirimana représentant légal de la SOJPAE interrogé par la RPA.

 

L'activiste des droits de l'enfant note que la détérioration du climat politique donne une occasion aux criminels de s'adonner à cette pratique scandaleuse du trafic des enfants. Pour le moment, observe Jacques Nshimirimana, « il est difficile de connaitre exactement le nombre d'enfants kidnappés ». Toujours est-il que le chiffre connu pour le moment observe l'activiste des droits de l'enfants par les pouvoirs publics, la société civile et les agences onusiennes en charge des droits de l'enfant s'élève à quarante quatre enfants partis en un seul groupe et dont la destination reste aujourd'hui inconnue.

 

Les provinces les plus touchées par ce phénomène indexé par Jacques Nshimirimana s'appellent Bujumbura Mairie, Gitega, Kayanza et Rutana à cause de la crise qu'elles connaissent. Selon toujours l'activiste des droits de l'enfant, « les quarante-quatre enfants disparus sont partis en même temps de Bujumbura Mairie vers les pays voisins ». Et Jacques Nshimirimana refuse d'indiquer les pays de destination pour des raisons d'enquête afin que les ravisseurs ne faussent les pistes.

 

Interrogé par la  RPA sur ce que fait la SOJPAE pour le retour de ces enfants, le représentant légal de la SOJPAE déclare faire tout son possible. Il remarque en substance que « les ravisseurs des enfants utilisent des moyens sophistiqués pour soustraire ces enfants aux enquêtes ». Jacques Nshimirimana dit également travailler de concert avec le Ministre de la solidarité et l'UNICEF pour connaitre le lieu d'acheminement de ces enfants.

 

Généralement s'exclame Jacques Nshimirimana, « les ravisseurs de ces enfants leur font changer de noms et en dehors des frontières il devient difficile de les retrouver » constate  le représentant légal de la SOJPAE. Il est arrivé de retrouver ces enfants kidnappés, un travail difficile note Jacques Nshimirimana qui espère identifier leur destination.

 

Sur la question de l'âge des enfants et l'identité des ravisseurs, l'activiste des droits de l'enfant précise leur âge entre cinq et douze ans. Quant au profil du ravisseur, « il s'agit d'un criminel rodé en la matière, terroriste avec des moyens en argent et en complice haut placés dans le pays, un trafiquant d'ailleurs prêt à tuer » ajoute le représentant de la SOJPAE. Jacques Nshimirimana dit recevoir des appels téléphoniques de parents inquiets de la destination de leurs enfants. Il se félicite d'avoir pu retrouver des fillettes de dix et douze ans à destination de la Tanzanie. 

 

L'activiste des droits de l'homme conseille aux parents burundais la vigilance en ces périodes où les décideurs ont l'esprit ailleurs à cause des problèmes politiques. Pour le représentant légal de la SOJPAE, « les trafiquants profitent du chaos et mentent aux parents en leur donnant un peu d'argent ou en leur promettant de donner un refuge aux enfants pour les sauver de l'insécurité ». L'argument du travail donné à ces enfants ou de leur visite à des proches peut se transformer en un « définitif adieu aux parents » indique Jacques Nshimirimana.

 

Cet activiste des droits de l'enfant lance un appel pathétique aux parents pour les avertir que pour le moment ces trafiquants enlèvent même des nourrissons. Pour la simple raison que les enfants âgés peuvent dénoncer les ravisseurs. De plus, surenchérit-il, « les nourrissons peuvent être volés et portés au dos et nul ne peut se rendre compte qu'une femme peut oser porter sur le dos un enfant qui n'est pas le sien ». Jacques Nshimirimana conclut sur un rapport de l'Etat américain sur le trafic des enfants qui met au sommet de cette pratique barbare le Burundi et le Nigeria.                  

 

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