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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

« Burundi : Un pays au bord du gouffre »

avril 12, 2016 1981
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C’est le résultat des enquêtes menées par l’organisation internationale des réfugiés, International Refugees Rights Initiative, IRRI. Selon cette ONG, des milliers de burundais ont pris le chemin de l’exil suite à la situation d’insécurité prévalent au Burundi, un chemin toujours emprunté jusqu’à aujourd’hui. Ceux restés au pays vivent dans la terreur, les rumeurs aggravant cet état des lieux. Pour l’IRRI, la réouverture des médias indépendants est non négociable, car d’après elle, ils contribueraient à la résolution pacifique du conflit inter-burundais.
 
« The country on the edge » est le titre du rapport de l’IRRI. D’après ce rapport, le Burundi ne vit pas encore une guerre civile, mais les burundais font face à une « répression violente du gouvernement » qui élimine tout opposant. 
Selon toujours ce rapport, les burundais non exilés vivent dans la peur, et cela peut empirer avec comme conséquences l’instauration d’une guerre fratricide. Cette organisation a débuté son enquête parmi les réfugiés burundais en Ouganda. Les Témoignages recueillis chez ces réfugiés par l’IRRI disent que la population est disséminée par les forces de l’ordre, prétextant ramener l’ordre : « les gens sont torturés, d’autres enlevés, d’autres encore tués alors qu’ils sont dans les mains de la police » écrit l’ONG. 
 
 
Le rapport de l’IRRI fait remarquer que le gouvernement affirme que l’insécurité prévaut sur une petite étendue, et cela uniquement en Mairie de Bujumbura. De son côté, cette organisation qui milite pour les droits des réfugiés déclare s’être rendu à l’intérieur du pays comme à Rumonge, Makamba et Rutana. D’après les habitants rencontrés par l’IRRI, « le silence imposé aux médias indépendants fait craindre le pire ». Conséquemment, L’IRRI demande la réouverture « sans conditions » des médias pour assainir ce climat de méfiance qui règne. 
 
Autre fait soulevé par l’IRRI, et considéré comme perturbateur de la stabilité au Burundi, c’est la question ethnique qui a refait surface jusque dans les instances des forces de l’ordre. A ce propos, l’IRRI titre « The elephant in the room ». 
 
Ici, l’organisation compare la question ethnique à un éléphant qui s’introduit dans une maison et les occupants font semblant de ne pas l’avoir vu. L’éléphant, à son tour, commence par éliminer le plus faible jusqu’à la dernière personne présente dans la maison. 
 
D’après les enquêtes menées par cette organisation des droits des réfugiés, « le socle de la stabilité du pays », qui est l’égalité ethnique à l’armée comme dans la police, peut à tout moment « basculer ». Le constat de l’IRRI est que l’héritage des accords d’Arusha est entrain d’être détruit. « Le pouvoir de Bujumbura favorise les militaires et les policiers issus des mouvements rebelles, surtout ceux du CNDD-FDD. Les imbonerakure, pour la plupart des hutus, ont des tenues policières et militaires, et sont approvisionnés en armes à feu. De leur côté, des militaires issus de l’ancienne armée régulière qui le peuvent prennent le chemin de l’exil, ce qui fait que la parité ethnique à l’armée disparait forcément ».
 
De plus, le parti présidentiel aggrave la situation en reniant les accords d’Arusha. La crainte d’une « guerre imminente » terrasse la population burundaise et les rumeurs sont devenues monnaie courante. Pour l’IRRI, « le gouvernement burundais a cru avoir l’avantage avec la destruction des médias », mais l’arroseur est devenu l’arrosé. « Avec la fermeture des médias, le gouvernement a juste supprimé la liberté d’expression, sinon les informations parviennent toujours au peuple burundais via les réseaux sociaux ». Cependant, ces informations ne sont pas parfois crédibles, car subjectives de par les émotions de ceux qui les diffusent. Et au lieu que la population ait des nouvelles vérifiées, elle est submergée par des rumeurs, fait remarquer l’ONG. 
 
Ce rapport de l’organisation qui milite pour les droits des réfugiés conclue en appelant tout un chacun à œuvrer pour que le Burundi ne tombe dans le gouffre.       
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