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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Human Rights Watch épingle les rapports d'enquête du procureur Général

avril 15, 2016 2264
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« Au Burundi les enquêtes du gouvernement passent sous silence les abus des forces étatiques ». Ainsi est intitulé un rapport du 13 Avril 2016 sorti par l’organisation Human Rights Watch. 
 
Cette Organisation internationale réagi aux conclusions de différentes commissions d’enquêtes mises sur pieds par le Procureur Général de la République. Carina Tarstakian, expert-chercheuse de HRW au Burundi et au Rwanda, explique que leur rapport se focalise sur les conclusions d’enquêtes liées aux évènements du 11 Décembre 2015  où le Procureur général nie l’existence d’exécutions extrajudiciaires : « Quand cette importante autorité de la justice a annoncé les conclusions de ses enquêtes le 10 Mars, il n’a mentionné aucun cas de meurtre ou d’exécutions extrajudiciaires à l’encontre des habitants de Bujumbura ; surtout les quartiers de Nyakabiga et Musaga. Au contraire, ce Procureur a affirmé que les personnes tuées ce jour-là étaient des combattants armés, en tenues policières ou militaires. Par contre, les enquêtes de Human Right Watch prouvent que des dizaines de personnes civiles de Nyakabiga et Musaga ont été tué alors qu’elles n’étaient pas des rebelles, moins encore non armées.
 
Ces civiles non armés ne pouvaient point attaquer des stations militaires et leurs cadavres ne présentaient pas d’indices de combattants », explique la chercheuse pour le compte de HRW.
 
Ce rapport de Human Rights Watch fait savoir que le Gouvernement du Burundi  a mis en place plusieurs commissions d’enquêtes qui passent sous silence les crimes commis par les forces de sécurité. Depuis 2010, ce rapport fait état de 7 commissions d’enquête qui ont été mises sur place par le Procureur Général de la République Valentin Bagorikunda, suite à des allégations d’exécutions extrajudiciaires. Malheureusement, constate Human Rights Watch, la plupart de ces allégations  ont été, soit niées, soit minimisées, alors qu’elles étaient commises par les forces de sécurité.
 
Pour illustration, HRW parle de la commission chargée d’enquêter sur les personnes tuées au quartier 3 Ngagara en Octobre 2015, et une autre qui a prétendu enquêter sur les manifestations contre le troisième mandat de Nkurunziza Pierre. Cette dernière a qualifié les manifestations de « mouvements insurrectionnels » et s’est concentré uniquement sur les abus commis par les opposants contre la police et la destruction des biens de l’Etat ; des cas de violence contre les imbonerakure. Elle ne fait par contre aucune mention de meurtres ; des personnes passées à fouets ou d’autres arrestations arbitraires par les forces de sécurité, déplore l’organisation de défense des droits de l’homme.
 
Le même rapport poursuit en parlent d’une autre commission d’enquête pour les cas d’exactions extrajudiciaires dans la Province de CIBITOKE de Décembre 2014 à Janvier 2015 ; une autre série de mêmes allégations depuis 2010 à 2012 a fait objet de la mise sur place d’une commission d’enquête…
 
A toutes ces allégations, « les commissions du Procureur Général de la République n’ont aucunement contribué à la recherche de la justice », souligne ce rapport de HRW. Cette organisation Internationale indexe toutes ces commissions d’avoir « passé sous silence » les crimes graves commis par les forces de sécurité Burundaise.    
 
Considérant les résultats des enquêtes menées par HRW, Carina Tarstakian propose une Commission Internationale Indépendante pour établir la vérité sur les crimes commis au Burundi  depuis 2015 : «…Nous proposons que soit créée une Commission Internationale Indépendante pour mener des enquêtes libres et approfondies pour établir la vrai vérité depuis 2015. Nous avons constaté que malheureusement, le système judiciaire burundais est soit incapable, soit n’a pas la volonté de mener des enquêtes crédibles ou approfondies.
 
C’est pour cela que nous proposons une telle commission, qui serait constituée des experts spécialisés en matière d’enquête criminelle. Certainement après ces enquêtes, les résultats établiraient des responsabilités individuellement, pour les crimes les plus graves commis ».
 
Interrogée sur le refus probable de Bujumbura d’autoriser de telles enquêtes indépendantes comme cela a été le cas pour d’autres propositions tendant à résoudre la crise en cours, Carina Tarstakian explique que cela ne devrait pas être une raison pour croiser les bras et assister à ces crimes qui se commettent au Burundi. 
 
HRW appelle la communauté internationale à faire plus de pressions sur les autorités du Burundi pour accepter les initiatives qui aideraient le pays à sortir de la crise. Ces initiatives pourraient également aider le Burundi à établir une vérité sur ce qui se passe, ce qui mènerait vers une justice indépendante, « qui n’est celle politisée, biaisée, comme il en est le cas actuellement » écrit HRW. 
 
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