Le nouveau système de restauration à l’aide d’une carte biométrique a été introduit il y a deux mois au camp des réfugiés burundais de Lusenda en République Démocratique du Congo. Cependant, certains réfugiés de ce camp n’ont pas encore obtenu cette carte. Ils s’inquiètent du silence qui caractérise certains de leurs responsables alors qu’ils n’ont rien à manger. C’est ainsi qu’ils ont décidé d’aller faire un sit-in devant les bureaux du HCR pour manifester leur mécontentement indique un de ces réfugiés
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‘’Ils viennent de passer trois jours de va et vient devant les bureaux du CNR à la recherche de leurs cartes mais en vain. Ils ont décidé de se rendre à Mboko au bureau du HCR pour manifester leur mécontentement. Ca fait déjà trois jours qu’ils sont là et ils n’ont rien à manger’’, fait savoir un réfugié burundais.
Ces réfugiés jouissent de la bienveillance et de la générosité de la population de cette localité qui leur a donné à manger. ‘’Elle est allée faire la collecte des vivres dans différents ménages et à la paroisse pour venir en aide à cette population massée devant les bureaux du HCR à Mboko’’, raconte notre interlocuteur.
Pour ces réfugiés, l’octroi tardif de leurs cartes serait lié au phénomène de détournement d’argent. Ils ne comprennent pas pourquoi ceux qui ont eu la chance d’obtenir leurs cartes ces derniers jours, ont été signifiés qu’elles ont été utilisées.
‘’ Comment ces cartes ont-elles été utilisées avant leur livraison ? Peut-être qu’elles ont été utilisées par ceux-là mêmes qui sont chargés de leur livraison. Nous avons identifié d’autres irrégularités sur la façon dont a été faite cette carte. Sur quelques-unes, la photo utilisée ne correspond pas au numéro de la personne identifiée’’, dénonce notre source.
Ces réfugiés demandent aux responsables du camp de Lusenda de tout faire pour leur trouver de quoi manger et de leur octroyer la carte biométrique de restauration que disposent les autres réfugiés de ce camp.