Dans le rapport intitulé « Souffrir en silence », les 10 crises humanitaires les plus sous-déclarées de 2017, sortie à Genève le 22 Janvier 2018 par CARE International, le Burundi occupe la 3ème place sur la liste des pays dont la population est en train de mourir de faim.
Selon ce rapport, 27% de la population, soit 2.6 millions de personnes, ont besoin de l’aide alimentaire. Et, pour ce rapport, parmi les causes de cette situation, il y a eu la crise qui secoue le pays depuis 2015 et ayant entrainé plus de 200 milles déplacés internes et près de 400 mille réfugiés. Les pays dont la population est entrain de souffrir en silence sont les pays dont les crises sont soit oubliées ou alors négligées.
Laurie Lee secrétaire intérimaire de CARE internationale déclarait "Nous savons tous qu'une seule photo peut attirer l'attention du monde sur un problème, mais les gens dans les pays présentés dans le rapport de CARE sont loin des caméras et des microphones de ce monde".
De plus, selon ce rapport de CARE International, il existe un lien direct entre l'attention des médias et l'argent donné pour l'aide humanitaire vu que "Les médias jouent un rôle essentiel pour attirer l'attention du public sur les crises oubliées et négligées", a déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Sur la liste des pays cités par le rapport intitulé « souffrir en silence » de l'organisation internationale d'aide CARE, la Corée du Nord occupe la 1ère place. CARE a constaté que la situation humanitaire en Corée du Nord a reçu le moins d'attention médiatique au niveau mondial. Les médias se sont beaucoup concentrés sur la discipline nucléaire, négligeant la situation humanitaire. Plus de 70 pour cent de la population de ce pays, soit 18 millions de personnes, manquent de nourritures. En deuxième lieu, selon le rapport, il y a l'Erythrée. Le 3ème est le Burundi suivi par le Soudan du sud. Les autres pays mentionnés dans le rapport sont la République centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Mali, le bassin du lac Tchad (Niger, Cameroun, Tchad), le Vietnam et le Pérou.
Les perspectives pour 2018 sont sombres, et il est donc de la volonté politique, conclut ce rapport, de résoudre les conflits afin de s’attaquer aux causes profondes.