Un mois vient de s’écouler depuis la mise en place des nouveaux administratifs au niveau de la commune Ngozi. Ces responsables administratifs ont mis le marché de Ngozi à disposition des commençants réunis au sein de la « SOGEMENGO », société de gestion du marché de Ngozi : « Le marché est divisé en 5 zones et autres espaces difficile à identifier ne fût ce que par les activités qui y sont menées », précise Diane Munkurize, responsable de cette association.
A l’intérieur du marché, les petits commerçants et vendeurs ambulants se plaignent : « Cette association nous exige de payer 50% d’amendes ou plus alors que l’on travaille à perte ». Ces commerçants font savoir que suite à la crise politico-sécuritaire que traverse le pays actuellement, les activités commerciales vont à pas de tortue tandis qu’au niveau des collines, les paysans croupissent dans la misère. « Comment doubler ou tripler les amendes alors que même les impôts sont devenus difficils à payer ? » se posent-ils.
Des sources anonymes font savoir qu’il existe des commerçants issus du parti présidentiel qui ont, depuis longtemps voulu s’approprier des échoppes et stands sans y parvenir. De ce fait, continuent ces sources, ces militants zélés du parti CNDD-FDD ont choisi de procéder à la création d’une association gestionnaire du marché dans l’objectif de récupérer les échoppes et stands des commerçants qui vont fermer leur commerce.
L’association rejette ces accusations
Diane Munkurize explicite : « Nous devons rembourser à la commune 9.000.000 FBU par mois ». Cette responsable indique que cette mesure a été prise dans le but de pénaliser les commerçants corrompus par certains percepteurs d’impôts qui détournent les impôts et les taxes. Elle affirme cependant que l’association est neutre politiquement tout en signalant qu’il y’a certains commerçants qui ne veulent pas payer les impôts et taxes en croyant que le marché est toujours sous contrôle de la commune. Cette association doit travailler pour la bonne gestion du marché : « la propreté et la sécurité du marché, l’octroi équitable des échoppes et la répartition des mêmes articles aux mêmes rangées », a-t-elle martelé.
Les administratifs communaux et ceux de cette association affirment respecter les contrats des commerçants dans le but de garder la confiance de la Banque Africaine pour le Développement (BAD) qui a financé le projet de la construction dudit marché via le programme PTPCE.