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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le tarissement des stocks de devises inquiète les commerçants

février 17, 2016 2249
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Les commerçants burundais sont appelés à songer à multiplier les exportations. C'est du moins l'appel formulé ce mardi à GITEGA, par le représentant du gouverneur de la Banque de la République du BURUNDI (BRB). C'était lors d'une réunion organisée par le Ministère du Commerce, du Tourisme et de l'Industrie à l'intention des représentants des commerçants venus de toutes les provinces du pays. 
 
Parmi les difficultés soulevées par les commerçants, ils ont évoqué la rareté des devises pour rendre aussi possibles que faciles les importations des produits de l'étranger. Le représentant du gouverneur de la BRB dans cette  réunion a indiqué que « la banque centrale est  à court de devises ».  Il a en outre précisé que « les seuls opérateurs économiques nationaux qui reçoivent des devises sont ceux qui importent des produits très sensibles dont les produits médicaux, le carburant et les engrais chimiques ».
 
Il a donc ainsi appelé les commerçants burundais à songer à multiplier les exportations de sorte que  le taux d'exportation dépasse celui des importations, ce qui ferait entrer beaucoup de devises au BURUNDI. Cela parce que, a-t-il continué, « les robinets des bailleurs qui permettaient l'afflux des devises ont été fermés » avec le début de la crise.
 
Les commerçants ont aussi rapporté que les agents de l'Office Burundais des Recettes (OBR) et la police n'exercent pas convenablement leurs fonctions en faisant trainer le processus de vérification des produits importés, ce qui ralenti la rentabilité de leurs affaires. A ce propos, le commissaire chargé des impôts à l'OBR a déclaré que « les employés de cet organe fiscal qui se rendent coupables de tel ou tel autre manquement sont punis ». Il a donné l’exemple de 7 employés de l'OBR limogés l'année dernière et 3 déjà licenciés cette année 2016 suite à différentes fautes commises. Ce cadre de l’OBR a aussi fourni un numéro vert, le 500, « pour dénoncer tout vérificateur fautif ». 
 
Au cours de cette réunion, la question de pénurie et de hausse des prix du sucre a été évoquée. Le Directeur Commercial de la Société Sucrière du MOSO (SOSUMO), Jean Claude CIBOGOYE, a plutôt demandé aux autorités administratives de contribuer dans le respect des prix officiels du sucre. Il s'agit de 1750 F le kilogramme de sucre,  et de 87 000F pour un sac de sucre de 50 kilogramme. Pourtant, dans la ville même de GITEGA où se déroulait cette réunion, un kilogramme de sucre coûte 2300F et 115 000F pour un sac de sucre de 50 kilogrammes.
 
Le ministre du commerce a insisté auprès des commerçants burundais pour qu’ils fassent beaucoup plus d'exportations afin de faire entrer beaucoup de devises, mais aussi à entrer en compétition avec les pays de la Communauté de l'Afrique de l'Est. 
 
Toutefois, certains commerçants restent sceptiques quant à la faisabilité. « La crise politico-sécuritaire et sociale que traverse le pays maintenant défavorise notre profession car nous n’avons plus de recettes suffisantes pour prétendre entrer en compétition avec d’autres pays, et cela durera tant qu’une solution à la crise ne sera pas trouvée » nous indique un commerçant. 
 
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