D’après les agriculteurs de Gitega au centre du Burundi, le prix du café est tellement dérisoire qu’ils ont décidé de le délaisser. Contrairement au café, certaines autres cultures agricoles ont remarquablement augmentés de prix, qu’ils sont plus attirés par elles.
« Les bananiers, les haricots, les tubercules sont plus rentables que le café. Ce qui nous choque, c’est que les employés de la filière café à différents niveaux gagnent plus que nous », expliquent les caféiculteurs.
Actuellement, certains caféiculteurs ont détruit leurs champs de caféiers pour les remplacer par d’autres cultures. D’autres agriculteurs n’entretiennent pas leurs champs : certains sont mal taillés, non sarclés ou ne les remplacent pas par de jeunes caféiers. Autres faits remarquables, il y a des champs de caféiers mélangés à d’autres cultures.
Toutefois, les caféiculteurs de Gitega saluent la naissance des fédérations et associations les regroupant. Ils demandent cependant que le prix du café soit revu à la hausse, pour qu’ils s’intéressent à lui et qu’il y ait des encadrements particuliers des caféiculteurs.
Les caféiculteurs réclament aussi la restauration des pépinières des plants de caféiers, pour pouvoir remplacer facilement les vieux caféiers. « Sinon, on ne voit pas d’intérêts à fournir des efforts dans une culture qui n’est pas rentable », disent-ils.