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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le manque de devises affecte les productions de différentes usines locales : Cas de la Brarudi et de Buseco

octobre 18, 2019 1371
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Pénurie depuis quelques temps de certains produits Brarudi, que ce soit en mairie de Bujumbura ou à l’intérieur du pays. Les informations recueillies auprès de certains employés de la Brarudi révèlent que cela est dû au fait que cette entreprise n’est plus à mesure de se procurer une grande partie de matières premières utilisées dans la fabrication de ces boissons, faute de devises.

Cette pénurie de produits Brarudi concerne surtout les limonades. Selon notre source, les Fanta Orange et Coca-cola ont désertés les maisons de vente depuis le mois de juin, à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Les seules limonades encore disponibles sont le coca-zéro et Sprite, et quelques fois le Fanta citron.

 

Les informations recueillies auprès des autorités administratives de cette entreprise font savoir que cette carence est due au manque de matières premières importées, notamment le sucre blanc et les concentrés utilisés dans la fabrication des limonades, l’approvisionnement de ces dernières n’étant plus possible faute de devises. L’autre raison avancée, selon les mêmes informations, c’est l’insuffisance de bouteilles, surtout pour les Fanta orange, citron et pour les jus dits passion qui utilisent le même emballage. Pour ça aussi, la raison est la même : le manque de devises. Ce qui fait la production a beaucoup chuté, à tel enseigne qu’un grossiste qui achetait 864 casiers de Fanta se voit aujourd’hui octroyé seulement 144 casiers, en plus sous la condition d’acheter également quelques casiers d’Amstel et de Primus.

 

Et concernant la Primus, la RPA a cherché à savoir pourquoi cette bière a changé de goût jusqu’à devenir trop sucrée, à la grande désolation des consommateurs. La réponse nous fournit par notre source est que, toujours faute de devises, la Brarudi ne peut plus se procurer par exemple du houblon et du malt, produits essentiels à la fabrication de cette boisson. Et, pour pallier à ça, poursuit toujours notre source, ils se sont rabattus aux produits locaux dont le sorgho.

 

A part le malt et le houblon, d’autres produits font également défaut à la Brarudi. Ici, nous citerons entre autres les levures, les produits de lavage, les emballages, les étiquettes, etc. Bref, cette insuffisante de produits concerne presque la totalité des matières premières utilisées par cette entreprise, exception faite de l’eau et de l’électricité. Et, conclut notre source, si rien n’est fait pour pallier à ce problème de devises, la situation risque de s’empirer davantage.

 

Au Buseco, la situation est presque identique

 

Une pénurie du ciment de type Buseco produit localement s’observe depuis plus de deux mois. Aujourd’hui, ceux qui possèdent des chantiers, tout comme ceux qui y travaillent se disent dépassés par cette situation car, en plus du fait que ce produit se fait de plus en plus rare, même à de rares endroits où l’on en trouve encore, il se vend hors prix.

 

Selon nos sources, la situation a commencé à s’empirer au mois de juillet. « Le prix du sac de ciment fixé par le gouvernement est de 24.500 francs burundais. Mais quand on se rend au quartier asiatique, on nous dit que tout le stock a été acheté alors qu’on voit bien que des camions sont en train de décharger du ciment. Mais si tu insistes, il y a des commissionnaires qui vous vendent le sac à plus de 30 mille francs, mais à condition que tu acceptes d’empocher une facture de 24.500 francs à montrer à la police. »

 

Les conséquences de cette hausse se font déjà remarquer, que ce soit du côté des propriétaires de chantiers ou des ouvriers et maîtres de chantiers. « Nous avons de sérieux problèmes. On a été contraint de suspendre tous les travaux en cours. Ce qui implique qu’on va devoir renoncer à une part du marché. On risque tout simplement de mourir de faim. »

 

Officiellement, la production n’a pas varié. Mis officieusement, l’entreprise aurait du mal à s’en sortir faute de matières premières, lesquelles sont importées de l’étranger. Les utilisateurs du ciment demandent aux personnes habilitées de vider cette question dans les meilleurs délais car les pertes déjà enregistrées sont énormes.

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