La Brasserie et limonaderie du Burundi a besoin chaque mois d’au moins 11 millions de dollars américains pour importer les matières premières dont elle a besoin pour la production des boissons.
Les informations en possession de la RPA font savoir que depuis l’éclatement de la crise de 2015 qui est à l’origine du manque de devises, la Brarudi ne parvient jamais à réunir les 11 millions de dollars alloués aux importations. En conséquence, la brasserie ne peut plus produire toutes les sortes de boissons dont elle produisait avant la crise.
En plus du manque de ces frais d’importation, les sources dignes de foi ajoutent que la Brarudi ne verse plus à la Heineken les dividendes des actions qu’elle détient dans la Brarudi depuis déjà 4 ans. Heineken détient 60% des actions et le gouvernement burundais les 40% restant. Cette dette envers Heineken s’évalue actuellement à plus de 180 millions d’euros, révèlent toujours nos sources.
Parmi les multiples dettes de la Brarudi, figurent également celles envers ses fournisseurs. Ces derniers envoyaient leurs articles à la Brarudi dans l’espoir que la carence de devises ne durera pas longtemps au Burundi. Heineken commencerait aujourd’hui à désespérer qu’elle ne sera pas payée, souligne nos sources.
Pour pouvoir continuer à fonctionner, la Brarudi a donc remplacé certaines matières premières initialement utilisées pour la fabrication de certaines boissons. Pour les boissons pour lesquelles elle ne peut pas trouver sur place des produits à utiliser, la Brarudi a cessé carrément de les produire. Actuellement, la Brarudi produit la moitié de sa production initiale, concluent nos sources.