La fermeture des bureaux de change décidée par la BRB fait reculer le pays au moins de trois décennies, indique Faustin Ndikumana. Selon cet analyste en économie, s’il y a une carence de devises dans le pays, le gouvernement n’a qu’à relancer la coopération internationale. Pour lui, les banques commerciales ne pourront pas satisfaire la demande.
Selon le communiqué de la BRB de ce vendredi, dorénavant, seuls les bureaux de change ouverts par les banques sont autorisés à assurer le change manuel des devises étrangères contre la monnaie nationale.
La banque centrale reproche aux changeurs de monnaie de ne pas respecter le taux de change fixé par le gouvernement. Ce taux de change est jugé illogique par certains experts en économie.
Le communiqué oblige les propriétaires de ces bureaux de change indépendants d’enlever immédiatement les pancartes dont les écriteaux portent le nom du bureau de change.
Le gouverneur de la Banque de la République du Burundi Jean CIZA demande au ministère de l’intérieur, au ministère de la sécurité publique, à l’administration générale du service des renseignements ainsi qu’à tous les gouverneurs de province de veiller à ce que la mesure soit respectée.
La fermeture des bureaux de change indépendant survient dans une période où la chasse aux cambistes battait son plein sur le territoire burundais. Trois d’entre eux ont été tués et beaucoup d’autres restent encore sous les verrous.