Des écriteaux et pancartes d’indication des bureaux de change ont été soit effacés ou supprimés devant ces bureaux de change depuis le début de cette semaine en exécution de la mesure de la BRB du retrait de leur agreement. Certains de ces bureaux de change ont d’ailleurs déjà fermé leurs portes avant la date butoir du 15 février fixée par la Banque centrale.
Certains des changeurs contactés dénoncent une mesure qu’ils qualifient d’extrême alors qu’ils n’ont jamais refusé de collaborer avec la Banque de la République du Burundi pour se pencher sur le problème de manque de devises et de la cour de change conforme à la réalité.
Pour eux, la BRB leur a pris pour des boucs émissaires du manque de devises alors que c’est le pays qui est en manque de devises. Ils indiquent également ne pas comprendre pourquoi la banque centrale a motivé sa récente mesure par le non-respect du taux de change alors qu’elle n’a jamais commandité un audit pour constater les taux de change appliqués. Par ailleurs, aucun de ces changeurs n’a jamais été pris en flagrant délit en train de violer les taux dictés par la BRB.
Ces changeurs contactés trouvent plutôt que le gouvernement a voulu cacher le problème réel de manque de devises en confiant le travail de change aux banques qui seront facile à contrôler. L’une des preuves qu’ils fournissent est qu’il y a toujours une nette différence entre le taux de la BRB et celui du marché noir. A titre d’exemple, ils disent que le taux de change d’un dollars fixé par la BRB est de 1880 BIF alors que sur le marché noir, la valeur d’un dollars varie entre 2500 et 2600 BIF.