Le poste frontière de Gatumba est l’un des cas illustratif de ce climat. Depuis ce lundi matin, aucun commerçant burundais ou congolais n’était autorisé de franchir cette frontière dans les deux sens. Obligés par les services burundais parmi lesquels les agents des services secrets burundais de montrer les papiers justificatifs des établissements de change de devises, les commerçants ont décidé de suspendre leurs activités. « C’est la réalité, aucune activité commerciale n’a pas été faite dès le matin de ce lundi. Le Burundi cherche les devises par force. Aucun véhicule n’est autorisé de traverser la frontière », indique un témoin.
Nos sources à ces frontières indiquent qu’aucun commerçant n’était pas permis de traverser la frontière. « Les commerçants ne peuvent pas franchir les frontières. Seuls, ceux qui font d’autres activités en dehors du commerce sont autorisés à franchir les frontières », poursuit le témoin.
Déjà, les conséquences sont multiples pour ces deux pays surtout en matière commerciale. Les commerçants congolais se replient sur la ville de Goma pour avoir des marchandises qu’ils achetaient au Burundi. « Les congolais allaient au Burundi pour s’approvisionner des produits de la brarudi et d’autres marchandises comme les tomates ainsi que les ndagala. Quant aux burundais, ils achetaient des pagnes et des vins au Congo. Mais pour le moment les congolais se dirigent vers la ville de Goma pour s’approvisionner », déplore un commerçant.
Plus de 1500 commerçants traversent chaque jour la frontière de Gatumba. A ce propos, la rédaction a essayé de joindre par téléphone Jean-Marie Niyokindi, ministre du commerce, pour s’exprimer, mais sans succès.