Le procès en audience de ces jeunes accusés d’avoir mené des attaques sur les camps militaires au mois de décembre 2015 a débuté ce mercredi pour prendre fin ce jeudi après-midi. En itinérance à la prison de Muramvya, la cour d’appel de Mukaza a auditionné les prévenus selon leurs quartiers de résidence. 6 du quartier Jabe et 7 de la zone Nyakabiga ont comparu mercredi. Le 2ème groupe a comparu ce jeudi. Il était composé de 36 jeunes issus du quartier Musaga.
Au cours de ce procès, un vice de procédure a été relevé. Malgré que les avocats de la défense aient demandé que chaque groupe soit auditionné par l’instance judiciaire de sa provenance, cette doléance n’a pas été prise en considération. Mais les détenus ont décidé de se défendre devant la cour coûte que coûte, et cela pour éviter une autre prolongation dans la poursuite de ce dossier compte tenu des nombreuses années passées en prison sans être entendus.
A l’issue de l’audience, le ministère public près la cour d’appel de Mukaza a requis une peine à perpétuité pour tous les prévenus. Du côté des accusés, ils rejettent en bloc les accusations à leur charge et plaident plutôt pour être blanchis.
Entre autres chefs d’accusations figure la collaboration avec les groupes armés, meurtres et atteintes à la sûreté de l’Etat. Cet appel intervient après la sentence prononcée en 2016 par le parquet de la mairie de Bujumbura. Enfin, la cour d’appel de Mukaza a finalement mis en délibéré le procès dont le jugement sera rendu public dans un mois.