Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Arrestations accélérées des militaires ex-FAB et tutsis

août 23, 2016 3130
Rate this item
(0 votes)
Trois militaires ont été arrêtés au cours de la semaine écoulée.
 
Deux parmi eux ont été arrêtés dans la province de Makamba et leurs familles ignorent leur destination. Selon nos sources, ces militaires étaient détenus dans le cachot de police dans la commune Nyanza-lac et le troisième a été appréhendé quand il était à son poste d'attache et serait détenu à la brigade de la police militaire.   Ces militaires sont le Major Emmanuel Nzigamasabo, le Sous-lieutenant Martin Katibahabwa et un policier prénommé Alexis issu des anciennes Forces Armées Burundaises. 
 
Le Major Emmanuel Nzigamasabo était de garde au camp DCA dans la nuit du 20 au 21 août 2016. Le matin de la journée dominicale, il devait rentrer chez lui pour se reposer ; mais sa famille est restée à l'attendre mais en vain. Ce n'est que vers l'après-midi de dimanche qu'elle a appris que l’officier est incarcéré dans le cachot de la police militaire, grâce à des amis qui l’ont informé. 
 
Les deux autres militaires sont le Sous-lieutenant Martin Katihabwa et le policier prénommé Alexis de la Brigade anti-émeute dirigée par le Commissaire Désiré Uwamahoro. Ils ont été interceptés au niveau de Rwaba dans la commune Nyanza-lac, province Makamba le 15 août 2016. Ces deux membres des forces de sécurité ont été directement conduits vers le cachot de la police à Nyanza-lac. 
 
Des militaires, des policiers ainsi que des jeunes milices Imbonerakure étaient dans une rafle de tous les véhicules de passage sur cet axe routier. Ils avaient dans leurs portables des photos des suspects à appréhender. La police à Nyanza-lac a déclaré avoir arrêté au total dix personnes. 
 
Le lendemain de l’arrestation de ces personnes, le chargé des renseignements en province Makamba est venu récupérer le Sous-lieutenant Martin Katihabwa et le policier prénommé Alexis. Ceux-ci ont refusé de monter dans le véhicule du SNR, nous confient nos sources à Nyanza-lac, par peur d'être tués en cours de route. Mercredi, les mêmes sources à Nyanza-lac précisent que tous les deux ont été manu militari embarqués vers Bujumbura précisément dans les cachots du Service national des renseignements.  
 
A ce moment, les étudiants candidats officiers et camarades du Sous-lieutenant Martin Katihabwa ont « imploré » le Colonel Grégoire Ndorarigonya, Commandant de l'Institut des Cadres Militaires (ISCAM) d'aller faire le constat de ce transfert, mais en vain.  
 
Pour le moment, les proches de ces deux militaire et policier demandent à tous les défenseurs des droits de l'homme et aux observateurs de la Communauté internationale de suivre de près cette affaire. Ces familles craignent une probable disparition des leurs. 
 
L'arrestation de ces militaires intervient une semaine après l'arrestation du Sous-lieutenant Claude Nkengurutse dans les enceintes de l'ISCAM. Celui-ci vient de passer près de deux semaines dans les cachots du Service national des renseignements. 
 
Au cours de la même semaine, le Lieutenant-colonel Pie Nibirantije, pédiatre et directeur du Service de la santé à l'Etat-Major Général de l'Armée a aussi été appréhendé. Il a par la suite été relâché après une nuit passé dans les cachots du SNR. Dans la foulée, le Major Clément Hamenyimana surnommé ‘Kirima’ a subi un traitement inhumain et dégradant par les agents de la Police de la protection des institutions (API). Devant ses enfants, son épouse et ses voisins dans le quartier Shatanya de la ville de Gitega au centre du pays, l’officier a été ligoté, tabassé et conduit dans les cachots de la police avant d'être relâché quelques heures après samedi dernier.  
 
Toutes ces exactions sont intervenues après la visite du Lieutenant-Général Prime Niyongabo, chef d'Etat-major général de l'armée, et de ses proches collaborateurs à l'ISCAM où ils avaient déclaré que « les arrestations et poursuites judiciaires des jeunes officiers ne sont que des rumeurs qui ne circulent que sur les réseaux sociaux ». Le porte- parole de l'armée burundaise, s'exprimant sur les désertions et le refus de retourner au Burundi pour les officiers en mission ou études, le Colonel Gaspard Baratuza a déclaré qu'ils sont « victimes d'une certaine manipulation ».

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 268 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech