Les réfugiés burundais de Nduta assistent aux arrestations intempestives opérées par la police tanzanienne. Des arrestations qui visent en grande partie, ceux qui ont dénoncé les entrainements paramilitaires.
« Les présumés auteurs de ces entrainements paramilitaires et ceux qui les dénoncent font objet d’arrestation. Certaines gens vivent actuellement dans la clandestinité et d’autres font des rondes nocturnes par peur d’être arrêtés par la police tanzanienne » Raconte notre source.
Sept personnes ont déjà été arrêtées par la police. Nos sources indiquent que les réfugiés arrêtés signent un document de renoncement au statut de réfugié avant l’interrogatoire et sont vite emmenés vers une destination jusqu’ici inconnue.
« Après avoir constaté les entrainements paramilitaires, le chef de zone 8 a alerté la police tanzanienne et, par après, il a été arrêté et son statut de réfugié lui a été retiré. Nous demandons à la communauté internationale de suivre de près la situation sécuritaire des réfugiés de Nduta dans le but de ne pas subir le même sort que les réfugiés burundais de Kamanyola en République Démocratique du Congo. » Indique notre source
Les réfugiés burundais de Nduta indiquent que les armes de petit calibre circulent dans le camp et regrettent que la police ne mène pas d’investigations profondes sur ces entrainements paramilitaires.
« Il y a un réfugié qui a remis à la police un fusil de type kalachnikov avec trois chargeurs et a été récompensé d’une somme de 200.000 shillings tanzaniens. Des inquiétudes ne manquent pas : où a-t-il trouvé ce fusil et comment a-t-il fait pour le faire entrer? » S’interroge un des réfugiés de Nduta.
Les réfugiés burundais de Nduta font savoir que c’est le pouvoir de Bujumbura qui est derrière ces entrainements paramilitaires.