La population de la ville de Ngozi ainsi que certains administratifs, natifs de ladite commune, prennent la guerre civile de 1993 pour cause majeur de ce problème, qui a secoué la ville d’une commune composée de 6 zones, 42 collines et 3 quartiers. « A l’exception de la ville qui est alimentée en courant électrique par la Regideso », précisent un agent communal de la Regideso dans la région Nord, « l’Agence Burundaise d’électrification Rurale(ABER), intervient aussi dans cette activité ».
Selon la comptable communale, depuis cette période de la guerre civile, la commune a eu des difficultés liées à la gestion de l’éclairage public en milieu urbain : « La situation était devenue incontrôlable et la population urbaine s’était contentée de gaspiller le courant électrique faute de contrôle ». « La commune doit à la Regideso une somme de 77.000.000 de francs », indique la comptable communale. Ainsi, continue-t-elle : « la Regideso a pris la décision de couper l’éclairage public» ; information confirmée par les agents de cette société.
Ces agents de la Regideso regrettent aujourd’hui que certaines personnes ne cessent de détruire ou voler les ampoules et fils conducteurs du courant électrique installés sur les poteaux placés le long des avenues. Ils pointent du doigt les soudeurs, électriciens et électromécaniciens qui voleraient les biens de la Regideso pour leurs propres fins surtout pou la fabrication des postes à souder locales.
L’éclairage public rassure sur la sécurité.
La population de la ville de Ngozi précise que le manque d’éclairage public s’ajoute au banditisme, à la consommation de la bière frelatée et d’autres produits nocifs pour la santé, parmi les causes de l’insécurité grandissante dans la ville de Ngozi. Radjabu Songambere, actuel administrateur de la commune Ngozi, dit être au courant de ce problème. Cette autorité communale fait savoir qu’actuellement, l’administration s’entretient avec les bienfaiteurs qui ont accepté de contribuer pour restaurer l’éclairage public. Toutefois, en attendant, il lance un appel vibrant à la population, d’éclairer leurs avenues à base des lampes électriques installées sur l’extérieur de leurs maisons ou sur les clôtures.