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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L'impunité favorise les auteurs des crimes et exactions contre des journalistes Burundais

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Il y a plus de trois mois, c'était exactement le 22 Juillet 2016, le Journaliste Jean Bigirimana a disparu. Aujourd'hui, les enquêtes pour retrouver ce journaliste du Groupe de Presse Iwacu sont au point mort. 
 
Après la découverte de deux corps sans vie dans la rivière Mubarazi non loin du lieu de disparition de notre confrère et dans le cadre des investigations, la police les a repêchés en août ; mais l'administration  locale à Muramvya s'est empressée à les enterrer. L'inhumation hâtive de deux corps, l'un ligoté et l'autre décapité, a bloqué l'avancée des enquêtes.
 
« Cette attitude a considérablement réduit  les chances de connaître la vérité et de poursuivre les présumés auteurs du crime », ont dénoncés les organisations des journalistes et des droits de l'homme. 
 
Un autre évenement qui a réduit les chances de retrouver les coupables, c'est le kidnapping d'un certain Ahishakiye Abel, agent du Service National des Renseignement burundais. Ce dernier est jusqu'ici considéré comme l'un des principaux suspects dans la disparition de Jean BIgirimana, car ayant attiré le journaliste d'Iwacu sur les lieux où il a été enlevé. 
 
L’enlèvement du journaliste Jean Bigirimana en juillet dernier a été précédé par l'assassinat d'un autre journaliste en 2015, quelques mois seulement après le début de la crise liée à la contestation du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
 
Le journaliste cameraman de la Radio télévision Nationale du Burundi (RTNB), Christophe Nkezabahizi, sa femme, ses enfants et un autre membre de sa famille ont tous été abattus à bout portant par les forces de l'ordre. Le massacre a eu lieu au quartier 3 de la zone Ngagara au domicile de ce journaliste, le 13 octobre 2015. 
 
Une année déjà vient de s'écouler sans que la justice burundaise ait démasquée les vrais auteurs du massacre de la famille Nkezabahizi. En plus de ces assassinats ciblés, certains journalistes burundais ont été torturés, d'autres interpelés ; ce qui a causé la fuite de plus de 100 journalistes vers l'étranger après la destruction des médias à l'arme lourde en mai 2015. 
 
Les organisations des journalistes et des droits de l'homme réclament toujours des enquêtes indépendantes  sur tous ces crimes pour établir les responsabilités. Au lieu de répondre au cri d'alarme lancé par ces organisations, la justice burundaise a plutôt sorti des mandats pour interpeler les responsables des médias. 
 
Et pourtant, l'objectif de cette journée Internationale du 2 Novembre est « la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes ». Cette journée a été adoptée par les Nations Unies en 2013. La résolution proclamant la journée a exhorté  les Etats membres à mettre en place des mesures précises afin de lutter contre l'actuelle culture d'impunité. La date a été choisie en mémoire de l'assassinat  de deux journalistes français au Mali survenu le 2 Novembre 2013.
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