Les membres de la commission ont donc juré de bien organiser le dialogue inter-Burundais.
Dans son discours, le Président Pierre NKRUNZIZA a demandé aux membres de la commission de s'acquitter convenablement de leur tache, « en respectant les droits humains et en se souciant du développement, de la paix, et de l'unité nationale ».
Il a en outre dit que le dialogue a toujours caractérisé les Burundais, d'où tous les Burundais sont appelés à faciliter le travail de la commission. Néanmoins, il a précisé que « ce dialogue ne va pas se substituer à la justice et promouvoir l'impunité ». Il a terminé son discours en mentionnant que le dialogue inter-Burundais portera sur tous les volets à savoir la politique, l'économie, la Constitution nationale, l'Accord d'Arusha, l'unité nationale, l'éducation à la citoyenneté et bien d’autres.
Toutefois il n'a pas été clair sur les catégories des concernées par le dialogue surtout la diaspora burundaise constituée par les membres du CNARED, à part qu'il a signifié qu' « il y a des Burundais qui sont à l'étranger pour préparer la déstabilisation du BURUNDI et ses institutions », une manière d’exclure à l’avance ses principaux opposants au troisième mandat jugé de trop et contraire à la Constitution et à l’Accord d’Arusha. Des demandes d’extradition ont aussi été requises par le Procureur Général il ya quelques jours. Le Président NKURUNZIZA a justement mis en garde ces « détracteurs ». A propos, il a rétorqué que « certains parmi eux ont la nationalité des pays hôtes, ils sont là grâce aux frais de l'Etat, leurs biens sont bien gardés au BURUNDI et leurs familles sont restées au BURUNDI ».
Cette commission est présidée par Monseigneur Justin NZOYISABA de l'Eglise méthodiste unie du BURUNDI, EMUBU. Son adjoint est François NKEZABAHIZI, tandis que Madame Imelde NKEZABAHIZI est secrétaire de ladite commission. Les douze autres en sont membres.
La commission a un mandat de six ans renouvelables et transmettra son rapport tous les trois mois au Président de la République et au Parlement, et le Président de la République s'occupera de son application, a précisé Pierre NKURUNZIZA.
Durant tout le moment que le Président NKURUNZIZA est à GITEGA depuis ce jeudi et même durant ses séjours antérieurs à GITEGA, les rues du centre ville sont fermées lors de son passage et les activités et déplacement de la population sont suspendues pendant un certain temps, ce qui crée la grogne des habitants obligés de suspendre leurs activités durant des heures. Ce blocage était à nouveau imposé ce vendredi durant toute la durée de la cérémonie suite au renforcement de la sécurité du Président depuis sa prestation de serment.