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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les États-Unis emboîtent le pas à l’Union Européenne et suspendent leur coopération économique avec le Burundi.

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Une lettre signée par le président américain ce 30 Octobre 2015 et envoyée au Congrès américain annonce l’intention de Barack Obama de retirer le Burundi des pays d’Afrique bénéficiaires de l’AGOA, l’accord commercial entre les Etats Unis et l’Afrique.

« J’ai conclu que le Gouvernement du Burundi n'a pas établi ou n’est pas en train de faire des progrès pour l'établissement d’un État de droit et le pluralisme politique, tel que requis pour l’éligibilité à l'AGOA » note le Président Obama. Barack Obama écrit de surcroît que la répression continuelle contre les membres de l’opposition, qui inclue « des assassinats, exécutions extrajudiciaires, arrestations arbitraires et tortures » s’est considérablement empirée pendant la campagne électorale qui a reconduit le Président Nkurunziza au pouvoir au début de cette année.

 

Selon toujours la lettre du président Obama, le gouvernement burundais a empêché les partis d’opposition de tenir des réunions organisées et de faire campagne tout au long du processus électoral. « La police et des jeunes milices liées au parti au pouvoir ont intimidé l’opposition, conduisant environ 200.000 réfugiés à fuir le pays depuis avril 2015 », conclut Barack Obama. Et d’annoncer son intention au Congrès américain: « En conséquence, je compte mettre fin à la désignation du Burundi en tant que pays d'Afrique subsaharienne bénéficiaire de l'AGOA à partir du 1er Janvier 2016 ».

 

L’African Growth and Opportunity Act “AGOA” est une loi adoptée par le congrès américain en Mai 2000 sous la présidence du démocrate Bill Clinton. Le but de cette loi est de soutenir l'économie des pays africains en leur facilitant l'accès au marché américain s'ils suivent les principes de l'économie libérale, mais aussi de démocratie. Obama a évoqué dans sa lettre la Section 104 de cette loi (19 USC 3703). Celle-ci donne en effet au Président américain « les prérogatives de désigner un pays africain bénéficiaire de l’AGOA s’il remplit les conditions d’éligibilité, mais aussi de le retirer si il ne les remplit plus ».

 

Le Burundi avait été mis sur la liste des pays bénéficiaires de l’AGOA en 2006, après avoir organisé les élections de 2005 qui ont conduit le CNDD-FDD, parti fait d’anciens opposants et rebelles, au pouvoir. Des élections organisées après la signature des accords d’Arusha et de cessez-le-feu entre anciens protagonistes politiques burundais.

 

Le Gouvernement américain emboîte donc le pas à l’Union Européenne qui a déjà sanctionné à titre individuel 4 hauts officiers jugés proches du Président Nkurunziza et accusés de violations graves des droits de l’homme. L’Union Européenne s’apprête aussi à suspendre son appui au Burundi suite au non respect des droits de l’homme, aux exécutions extrajudiciaires impliquant des hauts gradés du pouvoir et bien d’autres ; et ce conformément à l’article 96 de l’accord de Cotonou régissant la coopération Union Européenne-ACP. Cette série de sanctions étant l’une des conséquences du troisième mandat du Président Nkurunziza dont les manifestations contre ce mandat jugé de trop ont fait près de 200 morts et plus de 200.000 réfugiés.

 

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