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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

L’ONU renforce sa présence au Burundi et exige la reprise du dialogue pour résoudre la crise

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Une résolution a été adoptée par le Conseil de sécurité ce jeudi à New York sur le Burundi. Cette résolution adoptée à l’unanimité vise à renforcer la présence de l’ONU au Burundi. Les sanctions ciblées initialement proposées ne font plus parties du texte adopté mais la menace de ces sanctions reste entière.

Dans cette résolution proposée en début de semaine par la France, le Conseil de sécurité appelle à un dialogue d’urgence entre le pouvoir de Bujumbura et l’opposition. Les 15 membres du Conseil réaffirment leur soutien au médiateur en chef Ougandais YoweriMuseveni pour accélérer les préparatifs de ce dialogue,en consultation avec des facilitateurs internationaux, un dialogue qui se veut « inclusif et respectueux de l’Accord de paix d’Arusha ».

 

Face à la violence accrue, les violations des droits de l’homme et l’impunité, le Conseil de sécurité de l’ONU exhorte le Gouvernement à « traduire en justice et rendre responsables les auteurs des graves violations du droit humanitaire et des droits de l’homme ». Sans toutefois adopter des sanctions ciblées comme cela avait été proposé dans le texte initial, le Conseil de sécurité rappelle que le Burundi est un  Etat parti au statut de Rome qui a mis en place la Cour Pénale Internationale et se doit donc de combattre l’impunité des crimes. La menace des sanctions n’est également pas éloignée puisque la résolution adoptée ce jeudi soutient entièrement la déclaration du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine adoptée le 17 octobre, déclaration qui menace clairement « l’application de sanctions ciblées contre les responsables des graves violations des droits de l’homme ». Aussi, le Conseil de sécurité exprime son intention de prendre « des mesures additionnelles contre tous les acteurs Burundais dont les actions et les déclarations contribuent à la poursuite de la violence ».

 

 

Possibilité d’intervention des casques bleus si les violences se poursuivent

 

 

Dans un premier temps, un envoyé spécial sur la prévention des conflits  a été nommé par le Secrétaire Général des Nations Unies. Il s’agit de Jamal Benomar qui était auparavant l’envoyé spécial de Ban-Ki-Moon au Yémen et qui va aider dans la médiation politique au Burundi. Dans un second temps, le Conseil de sécurité invite le Secrétaire général de l’ONU à envoyer une équipe au Burundi pour travailler en coordination avec le Gouvernement du Burundi, l’Union Africaine et d’autres partenaires pour « évaluer la situation et développer des options pour résoudre les questions politiques et sécuritaires ».

 

Cette résolution ne fait pas mention explicitement du déploiement de casques bleus au Burundi mais affirme l’importance d’un « plan d’urgence » de la part des Nations Unies et de l’Union Africaine « pour permettre à la communauté internationale de répondre à toute nouvelle détérioration de la situation ». Le Conseil de sécurité demande donc à Ban-Ki-Moon de lui faire un rapport d’ici 15 jours sur l’évolution de la situation pour ce qui est de la sécurité et des violations des droits de l’homme, mais aussi de lui présenter les différentes options sur la future présence des Nations Unies au Burundi.

 

Il faut dire que la présence des Nations Unies a fortement été réduite depuis la fin de l’année 2014 lorsque le Gouvernement avait explicitement expliqué au Conseil de sécurité que la paix et la sécurité rétablis au Burundi ne nécessitaient plus une telle présence, et ce malgré la désapprobation de plusieurs experts onusiens qui craignaient un scénario de multiples violations des droits de l’homme à l’approche des élections. Une Mission électorale des Nations Unies au Burundi (MENUB) avait été mise en place et son mandat s’achève au mois de décembre.

 

Depuis le mois d’avril, plus de 250 personnes ont été tuées et de nombreux disparus ainsi que des arrestations jugées abusives par les défenseurs des droits de l’homme. A ce nombre s’ajoutent plus de 250.000 réfugiés qui ont fui craignant pour leur sécurité suite aux exactions de certains agents des services de sécurité et des jeunes affiliés au parti au pouvoir CNDD-FDD.

 

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