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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Bujumbura accepte les consultations avec l’Union Européenne sur base de l’article 96 de l’Accord de Cotonou

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Après plusieurs mois de tensions diplomatiques entre le Gouvernement burundais et l’Union Européenne, Bujumbura accepte la porte ouverte par l’UE. C’est à la veille de l’échéance accordée par l’UE que le Ministre des relations extérieures a répondu à cette invitation. Des menaces de suspension de la coopération de l’Union Européenne pèsent sur le Gouvernement burundais depuis le début de la crise politico-sécuritaire.

Dans une lettre non datée mais rendue publique ce 26 novembre 2011, le Ministre Alain Nyamitwe dit accepter « l’invitation formulée en date du 27 octobre 2015 par l’estimée organisation [Union Européenne] ». Toutefois, le Ministre burundais des Relations Extérieures rappelle les « divergences » entre Bujumbura et Bruxelles sur les questions soulevées mais dit vouloir prioriser l’amélioration de « ses relations avec l’Union Européenne ». Il conclut en exprimant le vœu du Gouvernement « de voir les sessions ultérieures de ces consultations se tenir au Burundi ». L’Union Européenne a en effet fixé la ville de Bruxelles où se trouve son siège pour organiser cette réunion où le Président Pierre Nkurunziza est invité personnellement pour tenir les discussions au nom du Gouvernement.

 

Cette réponse du Ministre Alain Nyamitweintervient après plusieurs mois de tensions entre Bujumbura et Bruxelles. Dans une précédente lettre du 11 novembre 2015 qu’il avait envoyé à la Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité ainsi qu’au Commissaire Européen à la Coopération Internationale et au Développement, Alain-Aimé Nyamitwe avait spécifié qu’il n’était « pas indispensable » que le gouvernement burundais participe à une réunion à Bruxelles, siège de l’Union Européenne.

 

Cette réunion devait permettre au Gouvernement, en principe conduit par le Président Nkurunziza, de rendre compte notamment de la situation des droits de l’homme au Burundi ainsi qu’un probable engagement à des consultations politiques. L’invitation lui avait été envoyée le 27 octobre 2015. Selon Aimé-Alain Nyamitwe, toujours dans sa première réponse du 11 novembre 2015,« il n’est pas impératif que le gouvernement burundais participe à cette réunion car c’est un dernier recours et d’autres alternatives n’ont pas encore été épuisées ». Ici, le Ministre Nyamitwe parlait des sessions de dialogue au niveau interne entre la Délégation de l’Union Européenne et le Ministère des relations Extérieures qui s’étaient intensifiées un peu avant les élections de 2015 ; mais aussi de la commission nationale de dialogue inter-burundais et demandait donc à l’Union Européenne« de surseoir cette réunion » de Bruxelles.

 

A ces arguments du gouvernement burundais, l’Union Européenne avait salué « une volonté de dialoguer », mais insistait sur « une incontournable ouverture de consultations politique. Cela pour le respect du partenariat entre le Burundi et l’Union Européenne, lié par les accords de Cotonou », comme le rappelle l’invitation de la commission coopération et développement de l’UE du 18 Novembre 2015. L’Union Européenne insiste sur l’ouverture de consultations politique en s’appuyant sur les récentes décisions du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et celle de la résolution du conseil de sécurité des Nations-Unies sur le Burundi, pour exiger au gouvernement de Bujumbura un dialogue avec ses opposants.

 

L’Union Européenne a déjà sanctionné à titre individuel 4 hauts gradés de la police et de l’armée jugés responsables de plusieurs exactions en matière de droits de l’homme. Ils sont tous soumis à une restriction de visas au sein de l’UE et leurs avoirs en Europe ont été gelés.

 

La crise au Burundi qui a débuté en avril avec l’annonce du Président Nkurunziza de briguer un troisième mandat jugé anticonstitutionnel et violant l’Accord d’Arusha a fait plus de 250 personnes tuées, de nombreux disparus, des milliers de prisonniers ainsi que plus de 250.000 réfugiés.

 

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