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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le parti UPRONA demande l’intervention de contingents militaires de l’ONU

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Le parti UPRONA non gouvernemental vient de sortir un Mémorandum qui montre sa position, ses craintes et les solutions dans la crise actuelle qui secoue le Burundi depuis fin Avril 2015. Le parti de Charles Nditije propose des négociations politiques inclusives pour restaurer des institutions reconnues de tous.

Dans ce Mémorandum de 45 pages, les Badasigana sous la direction du tandem Charles Nditije et Evariste Ndayimpenda dressent un bilan chaotique de 10 ans du règne du parti CNDD-FDD. Pour le parti cher au Prince Louis Rwagasore, « pendant les 10 ans de règne du Président Nkurunziza, son pouvoir s’est rendu coupable de divers crimes, allant des crimes économiques aux crimes de sang, en passant par des crimes politiques, comme la restriction des libertés  et droits d’expression politiques et publiques». Et d’ajouter à ce bilan la volonté d’ « enterrer l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation, lors de l’amendement avorté de la Constitution en mars 2014, quand l’Assemblée Nationale a rejeté ce projet porteur de tous les dangers ».

 

Charles Nditije, président de l’UPRONA non reconnu par le ministère de l’intérieur dans une interview exclusive accordée à la RPA à la sortie de ce Mémorandum du 30 novembre 2015, a fustigé l’oppression exercée par le pouvoir pour anéantir les libertés publiques : « les radios privées ont été détruites, des organisations de la Société civiles interdites et leurs comptes gelés, et de tout cela les personnes meurent chaque jour ». Selon ce député réélu de la circonscription de la province Bururi au sud du Burundi mais qui n’a jamais siégé dans un parlement qu’il qualifie d’illégal et illégitime,  pour stopper « ce génocide politique » au Burundi comme il le qualifie, Charles Nditije ne va pas par le dos de la cuillère « un gouvernement de transition doit être mis en place, des contingents onusiens doivent être envoyés au Burundi avant que le pire ne survienne ».

 

 

Des négociations urgentes « pour la mise en place d’une transition politique »

 

 

Le parti UPRONA qui est dans l’opposition radicale préconise plusieurs solutions dans la crise burundaise entre autres : « la voie des négociations » qui s’inscrit dans la droite ligne « de la convocation  rapide à Kampala ou à Addis-Abeba au dialogue interburundais impliquant tous les acteurs concernés, ceux de l’intérieur comme ceux de l’extérieur du pays » ; une position commune à une partie de la communauté internationale qui estime qu’un terrain neutre est plus propice à un dialogue constructif.  Ce dialogue se ferait sous  la médiation du Président MUSEVENI, en vue de trouver une solution consensuelle à la crise burundaise poursuit le mémorandum de l’UPRONA.

 

« En dehors de ce cadre, la mise en place par M. Nkurunziza d’une Commission Nationale de Dialogue Interne(CNDI) n’est qu’une fuite en avant pour échapper aux véritables pourparlers  et l’UPRONA rejette catégoriquement cette option qui vise à distraire les Burundais et la communauté Internationale » explique le parti de Charles Nditije.  Dans ce même mémorandum, le parti UPRONA de l’opposition propose que le médiateur MUSEVENI soit « épaulé » par d’autres personnalités notamment les Nations Unies et l’Union Africaine vu que le médiateur en chef « peut être empêché, vu le contexte électoral en cours dans son pays ».

 

L’UPRONA propose même les parties prenantes aux négociations sur base de deux grandes entités qui se sont dégagées tout au long de  cette crise. « D’un côté, ceux qui ont soutenu le 3ème mandat, participé à cette mascarade électorale et qui se trouvent aujourd’hui dans les institutions illégales et illégitimes actuelles. De l’autre, ceux qui  se sont érigés contre la violation de l’Accord d’Arusha et la Constitution, qui ont refusé le forcing électoral et qui ne  reconnaissent pas les institutions actuelles, qui en sont issues » peut-on lire dans ce Mémorandum. L’issue de ce dialogue, conclut le parti de Charles Nditije, est « la mise en place des institutions de transition consensuelles, chargées de préparer un environnement politico-sécuritaire à même de permettre le retour à l’ordre constitutionnel, dans le strict respect des Accords d’Arusha, à travers le tenue, à court terme, des élections libres, inclusives, démocratiques et crédibles ».

 

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