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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le conseil de sécurité de l’ONU et l’Europe alertés par les attaques contre des camps militaires au Burundi

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Le conseil de sécurité de l’ONU a condamné les attaques contre les camps militaires dans la matinée de ce vendredi au Burundi. Ce conseil a convoqué d’urgence une réunion pour appeler à un dialogue dans les plus brefs délais entre différents protagonistes burundais, dans le cas contraire l’ONU pourrait prendre d’autres mesures.

La présidente du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadrice américaine Samantha Power l’a déclaré dans une conférence de presse après ces consultations à huit clos où elle a évoqué« l’envoi de troupes étrangères au Burundi si les acteurs burundais ne parviennent à dialoguer dans les jours à venir ». Selon la présidente du Conseil de sécurité de l’ONU, tous les membres de ce conseil sont préoccupés par la protection des populations civiles « victimes des tueries de masse ».

 

Le 12 Novembre dernier, le conseil de sécurité de l’ONU avait adopté une résolution sur le Burundi à la demande de la France, une résolution qui n’exclut pas l’envoi de troupes onusiennes au Burundi. Pour l’instant une mission politique a été mise en avant par le Secrétaire général  de l’ONU Ban Ki-Moon.

 

Pour sa part l’Union Européenne dénonce des actes inacceptables qui « constituent un élément de déstabilisation supplémentaire du pays, affectant en premier lieu les citoyens burundais ». Dans un communiqué de l’action extérieure de l’UE, cette dernière estime que « les attaques contre des camps militaires ont fait monter encore d'un cran l'engrenage de la violence et de la répression qui secoue le Burundi depuis plusieurs mois ».

 

L’Union Européenne qui pourrait également prendre des sanctions à l’endroit du Gouvernement du Président Nkurunziza suite à l’échec des consultations entre Bruxelles et Bujumbura sur base de l’article 96 de l’accord de Cotonou appelle à nouveau au dialogue urgent sous la médiation ougandaise avec l'ensemble des acteurs concernés.  « L'Union Européenne y apporte tout son soutien afin qu'une solution politique à la grave crise que traverse le Burundi soit trouvée rapidement » conclu le communiqué.

 

Du côté de la Belgique, son Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères « condamne fermement le recours à la violence, tant par les assaillants, que par les forces de sécurité dans leur riposte disproportionnée qui, selon des informations concordantes,  aurait donné lieu à des exécutions arbitraires en grand nombre ». Didier Reynders appelle également à ce que « dans l'immédiat, une enquête indépendante soit menée » sur ces événements de ce vendredi 11 décembre 2015. Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères Belge demande par ailleurs au Conseil de sécurité de l’ONU ainsi qu’au Conseil  Paix et sécurité de l’Union Africaine de « se saisir d'urgence de la situation et de prendre les mesures de protection de la population qui s'imposent », avant de rappeler que seuls un dialogue et un renoncement à la violence « peuvent permettre de prévenir une détérioration de la situation sécuritaire et un glissement vers la guerre civile ».

 

L’attaque de 4 camps militaires vers 4 heures ce vendredi 11 décembre s’en est suivi de nombreuses tueries qualifiées par les habitants de massacres orchestrés par la police et des militaires en représailles. Le bilan officiel donné par l’armée est de 79 personnes tuées, mais de nombreuses sources évoquent un bilan plus lord de victimes car plusieurs corps auraient été enterrés dans la précipitation à l’insu des familles des victimes.  

 

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