C’est un document de proposition d’un projet de « résolution d’urgence » sur l’évolution de la situation au Burundi déposé par le parlement burundais. Ce document relève quelques avancées sur la situation politico-sécuritaire en se référant sur les recommandations de l’Union Européenne.
Le parlement burundais se dit satisfait de la « normalisation de la sécurité dans tout le pays » et des mesures prises par le gouvernement burundais pour prévenir, protéger les victimes et réprimer les violences basées sur le genre. Pour illustrer la normalisation de la situation, le document cite « le retour des réfugiés burundais, la libération des prisonniers politiques et l’ouverture de certains médias indépendants ».
Les parlementaires burundais se disent également satisfaits des mesures gouvernementales visant à « surveiller et améliorer sans cesse » la situation des droits de l’homme dans le pays. L’Assemblée Nationale et le Sénat burundais vont plus loin et félicitent le gouvernement Nkurunziza tout en l’encourageant dans ses efforts dans « la lutte contre le terrorisme » à travers ses missions de maintien de la paix dans d’autres pays.
De toutes ses améliorations, le parlement burundais demande à l’Union Européenne et aux Etats membres de tenir en compte des « performances » du gouvernement Nkurunziza depuis avril 2015, pour « lever les sanctions prises par l’Europe contre le Burundi ».
Dans ce document, le gouvernement burundais via son parlement reconnaît que les sanctions européennes ont « affecté » la population burundaise dans des domaines variés comme la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire et le développement durable.
Cette reconnaissance est pourtant en contradiction avec les discours des autorités burundaises au plus haut sommet de l’Etat sur différents médias, qui affirment sans relâche que « le gouvernement burundais s’en sort très bien malgré la suspension de l’appui international ».
Le parlement burundais conclut en demandant au conseil des ministres ACP-UE, à la commission européenne, au conseil de sécurité des Nations-Unies, à l’Union Africaine ainsi qu’à d’autres partenaires de prendre en considération les propositions développées dans ledit projet de résolution.