« Je ne vous indique pas la date précise pour rentrer au pays », a lancé le président du camp de Nduta à l’intention des réfugiés burundais qui se sont inscrits sur la liste des réfugiés souhaitant rentrer au Burundi. Il a tenu à briefer les réfugiés au cours d'une réunion ce lundi à Nduta.
Le président du camp de Nduta a souligné que le gouvernement burundais n’est pas « prêt » à les accueillir.
« Le président du camp a signifié aux réfugiés qu'il ne pouvait pas donner la date exacte de leur retour, qu'il attendait que les gouvernements tanzanien et burundais fixent la date. Il a ajouté que le gouvernement burundais devait se préparer pour avoir de quoi nourrir les rapatriés », rapporte un réfugié qui a pris part à la réunion.
Au camp de Nduta, la colère gronde parmi les réfugiés qui désirent rentrer. « On n’a plus de nourriture et certains parmi nous n’ont plus où se loger. Comment peut-on rester ici encore quelques jours ? », s’interroge un réfugié candidat au rapatriement.
Le président du camp de Nduta a demandé aux réfugiés de ne pas vendre leur ration alimentaire et de garder jalousement leurs maisons d'habitation « qui pourraient servir à d'autres réfugiés ».
A la fin de cette réunion, des bagarres ont éclaté au camp de Nduta entre les réfugiés qui désirent rentrer au pays et ceux qui veulent rester au camp. Lors d’une précédente réunion, certains réfugiés avaient accepté de rentrer au Burundi à pieds sur demande du président du camp, mais d’autres ont rejeté la demande.
Les réfugiés du camp de Nduta qui souhaitent rentrer au pays sont au nombre de 15.000 et ceux du camp de Mutenderi s’élèvent à 146 à ce jour.