La principale cause du refus d’être rapatriés au Burundi évoquée par ces burundais du camp de réfugiés à Mtendeli en Tanzanie, est que le gouvernement burundais continue à assassiner le peuple. Pour eux, la raison de leur exil est toujours là. « Le peuple est toujours massacré, nous l’entendons à travers les radios et nous voyons les images à la télévision. C’est pourquoi, nous, les réfugiés de ce camp qui avons fui ce gouvernement de facto de Bujumbura, qui malmène et tue la population, nous ne pouvons pas être rapatriés si le conflit burundais n’est pas résolu », indique un des réfugiés burundais du camp Mtendeli.
Selon nos sources à Mtendeli, ces réfugiés burundais n’ont pas répondu massivement à l’inscription pour le rapatriement volontaire. « Même ceux qui s’étaient enregistrés auparavant, il parait qu’ils se sont désistés, ils étaient au nombre de 146 », ajoute la même source.
Ces réfugiés de Mtendeli trouvent que leurs frères burundais du camp de Nduta qui se sont fait inscrire pour le rapatriement volontaire sont en train de se suicider, même si les conditions de vie en exil ne sont pas du tout faciles. « Les vivres distribués aux réfugiés ont sensiblement été réduits, c’est pourquoi les gens préfèrent aller mourir au Burundi », explique un des refugiés.
Le camp de réfugiés de Mtendeli en Tanzanie héberge plus de 51 milles réfugiés burundais.