Il s'agit de la coalition Mizero y’abarundi, l’Uprona non-reconnu par le Gouvernement et le parti MRC Rurenzangemero. Leur correspondance s’adresse à la Communauté Est Africaine, à l’Union Africaine et aux Nations-Unies. L’objet de la correspondance, “alerte internationale sur une entreprise dangereuse de révision de la constitution au Burundi".
Dans cette correspondance, ces acteurs politiques font savoir que cette démarche ne vise que l’enterrement définitif des accords de paix et de réconciliation d’Arusha. Selon eux, les conséquences de cette démarche seront énormes pour le Burundi en particulier et la sous-région, surtout les pays des Grands-lacs. Une démarche dictée par la volonté de Pierre Nkurunziza de se pérenniser au pouvoir mais contre toutes les règlementations en vigueur au Burundi, ajoutent ces politiques.
D’abord, contre la constitution en son article 299 stipulant que la constitution ne peut pas être objet de révision quand il n’y a pas la paix et la stabilité dans le pays. La démarche selon ces acteurs politiques, est également contre le pacte international relatif aux droits civils et politiques pourtant ratifié par le Burundi le 14 mars 1990 et qui fait partie intégrante de la constitution puisque consacré par l’article 19 de cette même constitution.
Ils ajoutent que la révision de la constitution vise l’installation au Burundi d’un régime purement totalitaire.
Enfin, ils demandent à la communauté internationale de stopper ce forcing du Président Nkurunziza pour le contraindre au dialogue avec tous les acteurs politiques pour un réel retour de la paix au Burundi. Au cas contraire ces acteurs alertent que le Président Nkurunziza et sa clique vont commettre l’irréparable au Burundi et dans la sous-région. Ont été copiés cette correspondance, tous les présidents des pays de la communauté est africaine.