Parlant au nom de la société civile à l’issu d’une réunion, Pierre-Claver Mbonimpa relève d’abord le déséquilibre dans l’émission des invitations des participants. La médiation a invité plus de personnes de Bujumbura que de l’extérieur, 28 sur les 120 invités. La société civile burundaise exige l’égalité des participants.
Selon toujours ce doyen des défenseurs des droits humains burundais, l’intégrité physique des membres de la société civile n’est pas aussi garantie. Ici, il rappelle ce qui est arrivé aux combattants du Front Patriotique Burundais, FPB, qui jusqu’à aujourd’hui restent sans traces ainsi que les tentatives d’arrestation qu’on subit Armel Niyongere et Pacifique Nininahazwe de la société civile à la dernière session des pourparlers.
Pour participer au 4ème round, la société civile a exigé des préalables : la médiation doit d’abord respecter l’égalité de la représentativité. Ensuite, la société civile voudrait qu’il n’y ait pas des acteurs exclus sous prétexte d’être poursuivis par la justice car, argumente-t-elle, même le pouvoir de Bujumbura est imputé par les Nations-Unies comme auteur des crimes contre l’humanité, eux aussi devraient être considérés comme poursuivis par la justice car la CPI a annoncé le début de ses enquêtes pour punir les responsables.
‘’Si nos conditions sont respectées nous sommes prêts à y participer !’’, souligne Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’APRODH.
Cette correspondance évoquant les inquiétudes de 18 organisations de la société civile quant à la participation à ces pourparlers prévus à Arusha en Tanzanie dès ce lundi a été adressée à la médiation, aux présidents de l’EAC ainsi qu’au Secrétaire Général des Nations-Unies.