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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les dessous de l’exécution de la mesure de démolition des constructions anarchiques.

Les chefs de différents quartiers de la ville de Bujumbura avouent ne pas être à mesure de mettre en application la décision concernant la démolition de constructions anarchiques appartenant à certaines autorités. Des inquiétudes face auxquelles le Ministre de tutelle semble avoir balayé d’un revers de la main ce mercredi au cours d’une réunion avec l’administration municipale.

Cette réunion avait rassemblé ce mercredi les autorités administratives de la ville de Bujumbura, du maire aux Chefs de quartier, sur convocation du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et du Développement Communautaire. L’objectif était de mettre en garde pour la toute dernière fois les personnes qui n’ont pas exécuté la mesure de démolition des maisons anarchiquement construites. Au cours de cette réunion, les responsables des quartiers ont décrié le fait que certaines autorités se soient opposées à la destruction de leurs maisons. Hussein Munyonge, chef de quartier 6 Mutakura, avait participé à ladite réunion. « Il y a ceux qui ont démoli leurs maisons et d’autres ont catégoriquement refusé. Tenez,  Monsieur le Ministre ! Un commissaire de police est venu et nous a dit que nous n’avons aucune autorité sur lui. Les autres habitants ont à leur tour refusé de démolir si il n‘accepte pas de le faire lui aussi. Ce commissaire de police nous a dit qu’il allait saisir le maire de la ville ainsi que vous, Monsieur le Ministre, arguant qu’il est affecté dans votre bureau. Nous avions déjà marqué sa maison pour la détruire. Et maintenant quand nous croisons son chemin, il se moque de nous et nous traite d’incapables », a avoué Hussein Munyonge.

Cependant, ces inquiétudes semblent n’avoir rencontré aucune considération de la part du ministre  Gervais Ndirakobuca. Ce dernier a plutôt profité de l’occasion pour menacer de renvoyer les responsables des localités où la mesure ne sera pas respectée. « C’est comme si ils vous ont alors destitués. Si une autorité administrative ne peut pas faire observer la mesure qui a prise, elle doit alors immédiatement être substituée. Vous dites que vous avez besoin du soutien du ministre. Vous avez le plein pouvoir de le faire. Pourquoi cette mesure a été respectée à l’intérieur du pays et pas ici. C’est incompréhensible » a menacé Gervais Ndirakobuca.

Pourtant, le deux poids deux mesures souligné par ces autorités administratives avait été mis en exergue par plus d’un depuis le début de l’exécution de cette mesure. A la fin de cette réunion, les autorités municipales se sont quand même engagées à faire strictement respecter la décision ministérielle.

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