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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gitega : Les écoles à régime d’internats en difficultés suite à la hausse des prix des denrées alimentaires

décembre 18, 2016 2584
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La hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité entraine un accroissement des dettes des écoles à régime d'internat de GITEGA envers leurs fournisseurs de vivres. Elle est aussi à l'origine de la suppression du petit déjeuner dans certains établissements publics. 
 
Les directeurs des écoles secondaires à régime d'internat de Gitega indiquent qu’avant les années 2010, ils faisaient des reliquats chaque année. « Les subsides de l'ordre de 800 francs par jour et par élève que le Ministère de l'Education, de l'enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique met à la disposition des écoles à régime d'internat, en plus du minerval de 8000 francs par élève et par trimestre, étaient amplement suffisants », expliquent ces responsables éducatifs.
 
Ces reliquats étaient possibles parce que les prix des denrées alimentaires étaient encore raisonnables, ajoutent-ils. A titre illustratif, soulignent ces mêmes responsables scolaires, dans les années 2008, 2009 et 2010, un kilogramme de farine de manioc coûtait 350 francs ; contre 1100 francs actuellement. 
 
Un kilogramme de haricot ordinaire qui coûtait entre 600 et 700 francs, coûte maintenant 1400 à 1500 francs. Un kilogramme de riz de qualité moyenne qui coutait 900 francs à ce moment est à 1500 francs maintenant. Quant à la farine de maïs, il se vendait entre 700 et 800 francs à cette époque, mais aujourd'hui il coûte 1500 francs le kilo. La patate douce a vu aussi son prix doubler depuis cette époque à aujourd’hui. Ce sont donc ces denrées qui sont essentiellement consommées par les élèves internes de la région de Kirimiro.
 
Les directeurs des écoles à régime d'internat s'étonnent de voir que malgré la hausse des prix, le ministère de tutelle n'a pas songé à revoir à la hausse le minerval et les subsides donnés pour chaque élève. Ils soulignent également que dans toutes les réunions organisées par leurs supérieurs hiérarchiques, ils ne cessent de réclamer la revue à la hausse de ces subsides et de ce minerval, mais en vain.
 
Les conséquences, selon toujours ces directeurs, sont que « le coût des repas que mange un élève par jour est de loin supérieur aux subsides de 800 francs par jour et par élève que le ministère de tutelle octroi ». Ainsi, expliquent les directeurs d'écoles, les dettes de beaucoup d'écoles secondaires à régime d'internat envers leurs fournisseurs des vivres s’accumulent chaque année. 
 
« Certes, il y a quelques écoles secondaires à régime d'internat de Gitega, surtout sous convention catholique, qui ne doivent rien aux fournisseurs car elles ont d'autres ressources ; mais le gros d'écoles secondaires à régime d'internat de Gitega doivent à leurs fournisseurs des dizaines de millions de nos francs chacune », précisent ces directeurs.
 
Les fournisseurs sont ainsi mécontents de ne pas être en totalité et à temps. Certains fournisseurs menacent même d'arrêter d’approvisionner les écoles s'ils ne les payent pas en totalité. D'autres regrettent d'avoir accepté de fournir des vivres aux écoles parce qu'elles ne les payent pas à temps la totalité de leur dû, au moment où les banques ne font que compter les intérêts de retard chez ces fournisseurs qui contractent des crédits pour acheter des vivres à fournir aux écoles, expliquent certains de ces commerçants.
 
Suite à la hausse des prix, certains directeurs des écoles secondaires à régime d'internat de GITEGA, ont tout simplement décidé de supprimer le petit déjeuner constitué de la bouillie de farine de maïs. Cette décision a cependant été mal accueillie par les élèves et les parents qui demandent à l'Etat et aux responsables du secteur de l'éducation de s'entendre sur la restauration des élèves internes. Cela, précisent-ils, parce que les élèves risquent d'attraper les maladies carentielles difficiles à traiter et de voir leur rendement scolaire chuter.
 
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