La mesure exigeant tout commerçant de la commune Rutana ayant une boutique à payer une taxe journalière de 500 francs burundais a été prise par l’administrateur de ladite commune, Isidora Nkundizanye, mercredi de la semaine dernière. Selon ces commerçants, ce montant est exorbitant surtout qu’il vient s’ajouter à la taxe annuelle, laquelle a également été revue à la hausse, passant de 5.000 à 25.000 francs.
« A voire les taxes qui nous sont imposées par l’Etat, nous allons tous finir par abandonner le commerce. Tenez ! Avant, on payait une taxe de 5.000 francs par an. Mais aujourd’hui, la taxe annuelle a été fixée à 25.000 francs, une taxe qui est alourdie par l’administrateur qui nous oblige à payer 500 francs par jour. Bref, nous allons payer plus de 180.000 francs par an, en plus des 25.000 francs. Cette somme est trop exorbitante pour un simple citoyen », se plaignent ces commerçants.
N’en pouvant plus, les commerçants de la commune Rutana demandent au Gouvernement de tenir compte de la précarité dans laquelle ils vivent et suppriment ces taxes, sinon les gens pourront être tenté de fuir le pays à la recherche d’un léger mieux.
« Ces taxes viennent s’ajouter aux contributions forcées pour les élections de 2020. Nous demandons à l’Etat d’avoir pitié de son peuple qui croupit dans une misère sans nom. Nous les implorons de supprimer ces taxes s’ils ne veulent pas que les gens finissent par fuir le pays », demandent ces commerçants.