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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Inconscience ou péché par omission du régime burundais face à la pandémie de Covid-19

avril 04, 2020 847
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Gitega semble prendre à la légère l’ampleur et la gravité du virus Corona. Ceci transparait dans différents discours et mesures incohérents véhiculés par différentes autorités du pays.

Depuis l’apparition du virus corona, le Burundi a fait comme s’il n’était pas concerné par cette maladie qui, depuis plus de 3 mois, décime des milliers et des milliers de gens. La raison avancée était que les dirigeants du pays étaient très croyants et qu’il ne pouvait rien leur arriver, du moins selon les réponses qui ont inondé les réseaux sociaux et certaines radios internationales, lesquels messages étaient véhiculés par le porte-parole de Nkurunziza et certains de ses émissaires.

 

Malheureusement, ce dont les burundais redoutaient plus arriva. Après des jours et des jours de déni, le ministre de la santé Thaddée Ndikumana, annonce deux cas testés positifs au Burundi. Des mesures préventives liées à l’hygiène furent adoptées. Le ministre de la sécurité publique Alain-Guillaume Bunyoni prendra aussi la décision de fermer momentanément l’aéroport Melchior Ndadaye, une mesure qui malheureusement n’a pas été renouvelée vu qu’elle expire ce 04 Avril. Paradoxalement, toutes les frontières terrestres ne sont pas concernées par cette interdiction alors que la maladie est présente depuis plusieurs semaines dans tous les pays limitrophes. 

 

Un autre point qui montre la légèreté avec laquelle Gitega gère cette situation, c’est l’omission d’une des barrières recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour réduire la contamination. Il s’agit du fait d’interdire les rassemblements, un point qui, selon certains observateurs, aurait été sciemment écarté pour des raisons politiques vu que, moins de 24 heures seulement après l’annonce du ministre Thaddée Ndikumana, Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée Nationale, a fait savoir que rien ne pourra arrêter le calendrier électoral déjà confectionné. Pourtant, certains responsables administratifs, dont le gouverneur de la province Muyinga et l’administrateur de la commune Kayanza, ont interdit les réunions et les propagandes pour mieux protéger leurs administrés.

 

Ces incohérences, à part qu’elles déstabilisent la population qui ne sait plus qui croire, souligne le désordre si pas l’incapacité à gérer cette crise. Plus d’un vont même jusqu’à dire que le gouvernement est dépassé par cette situation, à voir les messages divergeant véhiculés par les autorités du pays. L’exemple est du ministère de l’intérieur qui appelle les réfugiés burundais à se rapatrier massivement alors que de son côté, le gouverneur de la province Makamba Gad Niyukuri, appelle les forces de l’ordre à leur barrer plutôt la route.

 

« Nous ne voulons pas être contaminés. Alors, dites à tous ces gens de rester là où ils sont. Je vous le dit. Quelqu’un qui ose venir au Burundi en provenance des pays déjà infectés n’est pas un patriote. J’en appelle à la police, à l’armée et aux politiciens, de barrer la route à tous ces gens et s’il le faut, de les renvoyer de force d’où ils sont venus. »

 

Au vu de tout ça, une question se pose. Y aurait-il eu concertation dans la prise de décision concernant la gestion de cette pandémie qui endeuille toute la planète ?

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