Suite à cette mise en garde, un grand nombre de commerçants ont choisi de vendre en cachette le sucre, que ce soit aux marchés, dans les quartiers et sur les collines. « En ce moment, un kilogramme de sucre varie entre 2.800 francs et 3.000 francs », indiquent les clients.
Cette situation a suscité des grognes du côté des parents notamment dont les enfants doivent prendre le thé le matin avant de se rendre à l’école. Le mécontentement est aussi palpable du côté des commerçants et vendeurs de ce produit de la Société Sucrière du Moso (SOSUMO) ainsi que des propriétaires des restaurants et hôtels qui disent perdre la clientèle.
Avec la pénurie de sucre, des pratiques dangereuses apparaissent. Des sources indiquent que certains restaurateurs ont jugé bon de substituer le sucre par un sérum pour la préparation du thé, des beignets et d’autres aliments qui nécessitent ce produit. Cette attitude est condamnée par le Docteur Philbert Sendegeya, responsable sanitaire dans la province de Ngozi. Il indique que « l’usage du sérum dans ce cas est illégal et nuisible pour la santé ».
D’autres sources font savoir que certains commerçants, au courant d’une probable rupture du sucre, se sont décidés de le cacher pour le vendre plus cher dans les jours à venir.
Une commission chargée de contrôle a été mise sur pieds.
C’est du moins les propos d’Albert Nduwimana, gouverneur de la province de Ngozi. Cet administratif provincial indique que « la quantité de sucre fournie par la Sosumo a été réduite et s’avère insuffisante depuis plus d’un mois à Ngozi ».
Il signale cependant que cette semaine, le sucre est déjà disponible dans le stock de la Sosumo à Ngozi et qu’il n’y aucune raison pour les commerçants de le vendre à des prix non reconnus par le régulateur. Le gouverneur de Ngozi annonce qu’une commission d’inspection de la vente de ce produit a été mise en place.
Albert Nduwimana conclu en mettant en garde les commerçants récalcitrants qu’en plus de payer une amende, leur sucre sera confisqué si a spéculation ne s’arrête pas.
