Des réfugiés burundais du camp de Nduta pris en photos à leur insu
Les réfugiés burundais en Tanzanie sont dans une inquiétude totale. Des gens qu’ils n’ont pu identifier les ont pris en photo à leur insu. Les réfugiés dénoncent un plan orchestré par les jeunes du parti au pouvoir qui parviennent à manipuler d’autres personnes pour faire ce travail moyennant de l’argent.
« Il y’a un plan d’éliminer le même jour et à la même heure toute personne qui est passée sur le banc de l’école ici dans le camp de Nduta ». C’est le témoignage d’un réfugié burundais du camp de Nduta en Tanzanie. Selon lui, ces réfugiés ont été pris en photos, ce qui a suscité un climat malsain dans le camp ; une peur panique s’installe dans le camp car ceux qui sont entrain de mettre en exécution ce plan poursuivent leur travail. « Ils sont à la recherche des gens de l’opposition, des gens qui ont étudié. Il y’a une personne qui a dernièrement été enlevée, on nous prend en photos à notre insu. S’ils ont besoin de toi, on te poursuit jusqu’à connaitre où tu loges » poursuit notre témoin.
Après la prise de photo, celle-ci est envoyée directement à Bujumbura. « Cette mission est menée par les jeunes du parti au pouvoir envoyés par Bujumbura dans le but de mettre en exécution l’assassinat des gens qui sont contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza » dénoncent des réfugiés du site de Nduta.
Ces réfugiés burundais disent qu’ils ont soumis la question au gouvernement Tanzanien qui n’a rien fait jusqu’à présent. « L’administration n’ignore pas nos inquiétudes, mais elle nous répond que nous sommes dans un autre pays » déplore un réfugié. L’autre inquiétude soulevée par les réfugiés concerne la libération par les autorités locales tanzaniennes des jeunes ‘’Imbonerakure’’ récemment arrêtés dans les camps de réfugiés.
Selon nos sources, le nommé Barthélemy qui travaille en complicité avec un certain Emmanuel, chargé de la propreté au sein de l’organisation Médecins sans frontières, sont les instigateurs de ce plan qui vise à prendre en photos les réfugiés. Les réfugiés déplorent la lenteur des responsables locaux tanzaniens. Ils viennent de passer 5 mois sans pouvoir désigner un représentant qui pourrait soumettre tous leurs problèmes aux autorités. « Même la sécurité dans le camp n’est pas assurée car les policiers affectés sont au nombre de 30 alors que les réfugiés dépassent les 50.000 personnes » indiquent nos sources.
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