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“La voix des sans voix”

Human Rights Watch incrimine les forces de sécurité et les ‘Imbonerakure’ dans les actes de torture des opposants au Burundi

juillet 12, 2016 0 2501
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Dans son dernier rapport rendu public le 7 Juillet 2016, l’organisation internationale Human Rights Watch demande le déploiement d’enquêteurs internationaux au Burundi. Si rien n’est fait selon cette organisation, la situation peut dégénérer. Human rights watch met en exergue les tortures infligées aux opposants politiques par les membres des forces de sécurité burundais.

 

Les agents du service national des renseignements se rendent fréquemment responsables de pratique de torture envers les sympathisants des opposants au régime de Bujumbura placés en détention, comme le souligne ce rapport. « Ils ont frappé des détenus à coups de marteau et de barre en acier, comme ceux utilisés en construction. Ils leur ont implantés des barres aiguisées dans les jambes », rapporte l’organisation internationale de défense des droits de l’homme.

 

Cette organisation affirme que des agents du SNR ont versé du plastic fondu sur les détenus. Autre agissement que dénonce Human Rights Watch, c’est que les mêmes agents ont « noué des cordes sur les parties génitales des hommes en leur envoyant une décharge électrique ». Et certains détenus se sont vus refuser des soins médicaux, d’autres ont été gardés dans des cachots malodorants sans fenêtres, peut-on lire dans ce document.

 

Depuis Avril 2016, Human Rights Watch a mené des entretiens avec plus de 40 victimes de torture provenant de 9 provinces et de la mairie de Bujumbura. Les cas de torture et de mauvais traitements semblent de plus en plus généralisés, et« les techniques de torture deviennent plus agressives » du jour au lendemain depuis le coup d’Etat manqué de Mai 2015 et les attaques à la grenade dans différents coins du pays de personnes non identifiées.

 

Les Nations-Unies ont dénombré plus de 651 cas de torture entre Avril 2015 et Avril 2016. L’exemple que HRW donne est celui d’une victime qui a témoigné que lorsqu’un agent du SNR l’interrogeait, parallèlement un jeune du parti présidentiel versait sur lui du plastic fondu : « Ils ont utilisé des tenailles pour couper ses parties génitales pour qu’il dévoile les activités de l’opposant Alexis Sinduhije », rapporte Human Rights Watch.

 

La police est aussi citée dans ce rapport pour avoir commis des atrocités. D’après une victime, un policier utilisait une tenaille pour lui arracher une dent : «  Il me disait qu’il me retirera une dent chaque jour jusqu’à ce que j’admette travailler avec des organisations des droits de l’homme. J’avais tellement mal et il y avait beaucoup de sang », a témoigné une victime. Beaucoup de jeunes affirment que la police les arrêtait souvent sans présenter de mandat ou respecter toute autre procédure légale.

 

Human Rights Watch certifie que la jeunesse du parti présidentiel, ‘Imbonerakure’, commet plusieurs forfaits à travers le pays. Selon l’organisation, ils opèrent principalement à deux grands axes frontaliers avec le Rwanda. Et ils ont publiquement arrêté des opposants, des anciens membres des corps de défense et de sécurité accusés de collaborer avec des opposants politiques burundais vivant au Rwanda. Des témoins ont affirmé que « les imbonerakure avaient plus d’autorité que la police ».

 

Selon Daniel Bekelé, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch, « le gouvernement burundais doit assumer la responsabilité de ces agissements ». L’organisation internationale pour les droits de l’homme demande au Conseil de sécurité des Nations-Unies de mettre en place une « commission d’enquête indépendante et internationale », et d’autoriser « le déploiement d’une force internationale au Burundi ». Tout en coordonnant son action avec la police burundaise, « le déploiement devra maintenir son indépendance et ne devra pas fournir d’assistance aux forces de défenses burundaises », exige HRW.

 

La commission d’enquête à son tour devra être dotée d’une expertise en matière d’enquête judiciaire et médicale. Elle devra aussi mener des enquêtes approfondies pour établir des responsabilités des crimes les plus graves. Son rôle sera aussi d’examiner en particulier les cas de torture imputés au service national des renseignements et la police, également déterminer la responsabilité des hautes personnalités de ces instances afin de prévenir et documenter la torture, conclut le rapport de Human Rights Watch.

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