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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Trois militaires ex-FAB victimes de disparitions forcées depuis plus de deux mois

août 03, 2016 0 2842
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Trois militaires issus des anciennes Forces Armées Burundaises (ex-FAB) ont été enlevés depuis le 19 mai 2016. Il s’agit de deux sous-officiers et d’un soldat. Ces cas ont attirés l’attention du Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE) à travers sa campagne NDONDEZA initiée au cours de cette crise liée au 3ème mandat du Président Pierre Nkurunziza et de la répression engagée. Le FOCODE indexe trois personnes comme étant responsables du sort de ces militaires : l'adjudant Ahishakiye Jean Bosco, Madame Léa Nzeyimana ainsi que deux des agents de transmission de Joseph Mathias NIYONZIMA surnommé Kazungu du Service national des Renseignements.
 
Ce plan d'enlèvement a débuté le 18 mai 2016. Comme l'explique Pacifique Nininahazwe, Président du FOCODE, trois militaires de l'armée burundaise issus des anciennes Forces armées burundaises sont introuvables depuis leur arrestation en Zone Kamenge par des agents du Service National des Renseignements. Il s'agit de l'Adjudant Philbert Nduwamungu, de l'Adjudant-major Emmanuel Nahayo et du Caporal Ndereyimana.
 
Selon les enquêtes publiées par le FOCODE, le premier à être tombé dans un piège est l'Adjudant Philbert Nduwamungu. « Le piège tendant à la disparition de ces 3 militaires a été conçu sur une période de deux jours. D'abord mercredi le 18 mai 2016, le sous-officier Philbert Nduwamungu a vu deux motards lui couper la priorité alors qu’il rentrait chez lui. Ils l'ont accusé de vouloir les cogner. Au moment où il échangeait avec les deux motards, il y'a eu un jeune homme inconnu qui s'est introduit dans son véhicule et le jeune homme s'appellerait Abdoul. Il serait l'un des agents de transmission de Joseph Mathias Niyonzima dit Kazungu », rapporte le président du FOCODE, initiateur de la campagne NDONDEZA. 
 
Le lendemain, l'exécution de ce plan a bel et bien continué.
 
L'adjudant Philbert Nduwamungu a reçu un appel téléphonique d'un autre sous-officier de l'armée burundaise, l'adjudant Jean Bosco Ahishakiye, qui lui demandait de « revenir au camp Ngagara », indique l’enquête du FOCODE. « Selon les dernières informations que disposent la famille, le sous-officier a laissé deux numéros de téléphones où il disait que s'il lui arrive quelque chose, on devrait demander à ces deux personnes. Il s'agit d'un numéro téléphonique de l'adjudant Jean Bosco Ahishakiye et d'une femme du nom de Léa Nzeyimana », poursuit Pacifique Nininahazwe.
 
Parmi les personnes que l'adjudant Nduwamungu allait voir figurait l'adjudant Ahishakiye Jean Bosco. Mais malheureusement, il n'est jamais arrivé au camp Ngagara. « L'officier Nduwamungu est passé à l'hôpital militaire, il a récupéré l'adjudant Ahishakiye Jean Bosco qui se trouvait avec deux autres militaires à savoir l'adjudant-major Emmanuel Nahayo et le caporal Ndereyimana mais aussi une femme nommée Léa Nzeyimana. Il les a déplacés. Arrivés à la Banque Interbank agence Kamenge, Léa Nzeyimana a demandé à sortir du véhicule. Lorsqu'il déposait Léa Nzeyimana, ils ont été encerclés par deux véhicules du SNR.
 
C'est à ce moment que les trois militaires ont été arrêtés et sont introuvables depuis ce moment », indique le Président du FOCODE.
 
La Famille de Nduwamungu dans le désespoir total
 
La famille de l'adjudant Philbert Nduwamungu a pris connaissance de l'arrestation du sous-officier et a essayé d'appeler les numéros qu’il avait laissé mais sans succès. « Le numéro de Jean Bosco Ahishakiye était éteint tandis que Léa a répondu et a dit que le sous-officier Nduwamungu avait cogné des gens et qu'il devrait s'expliquer. La dame a demandé à l'épouse de du sous-officier Nduwamungu de ne plus l'appeler pour lui demander quoi que ce soit », révèle Pacifique Nininahazwe
 
Les enquêtes de l'organisation FOCODE concernant la disparition de ces militaires révèlent aussi certaines identités de ceux qui ont arrêtés et enlevés les militaires issus des anciennes Forces armées burundaises. « Il y avait deux agents de transmission de Joseph Mathias Niyonzima surnommé Kazungu. Il s'agirait d'Abdoul et d'un certain commissaire Stany. Ce qui est surprenant au moment de ces arrestations de ces trois militaires, c’est qu'ils n’ont pas touché à l'adjudant Jean Bosco Ahishakiye et à cette dame du nom de Léa, ce qui montre que c'était un piège tendu pour les arrêter », conclut le Président du FOCODE.
 
Cette enquête du FOCODE est à son 14ème cas de disparition forcée relevée dans leurs enquêtes. Pacifique Nininahazwe précise qu’il existe de nombreux autres cas similaires et fait un appel à témoins pour continuer à documenter de telles disparitions forcées. 

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