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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Un sous-officier de l'armée exécuté par le SNR dans leurs propres locaux

septembre 16, 2016 0 2706
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Un sous-officier a été exécuté ce mercredi 14 septembre dans les bureaux du Service national des Renseignements burundais, après des séances de torture. L'adjudant Eddy Claude Nyongera a été achevé à la grenade ; le porte-parole de la police affirme pour sa part  qu'il s'est suicidé. Cet assassinat intervient après les enlèvements d'autres sous-officiers de l'armée et de la police.
 
Les informations que nous détenons de nos sources au sein des forces de sécurité burundaises indiquent que l'adjudant Eddy Claude Nyongera a été enlevé à l'état-major de l'armée. Il a ensuite été conduit aux bureaux du bataillon de la police militaire puis amené manu militaire vers les cachots du Service national des Renseignements à Bujumbura, c'était l'avant-midi de ce mercredi 14 septembre.
 
Les mêmes informations parlent de séances de tortures horribles qu'à subies le sous-officier lors de l'interrogatoire. « L'officier de police judiciaire qui menait l'opération se prénomme Théogène, un ancien membre du mouvement rebelle FNL qui a intégré le corps de défense et de sécurité », nous révèlent nos sources.
 
Aux questions posées à l'adjudant Nyongera, les réponses données n'étaient pas écrites par l'officier du SNR, confient toujours nos sources. « L'officier de police judiciaire Théogène et ses compagnons remplissaient le procès-verbal selon leur bon vouloir », nous indiquent nos sources.  
 
Craignant que l'adjudant Nyongera ne refuse de signer le document, les agents du SNR ont alors accentué les séances de torture. « Il a été déplacé agonisant dans certains bureaux administratifs du Service national des Renseignements », poursuivent les mêmes sources.
 
Son exécution a été ordonnée par le Général-major Étienne Ntakarutimana dit Steeve, le chef du Service national des Renseignements Burundais, ordre exécuté par Joseph Mathias Niyonzima dit Kazungu, révèlent encore nos sources.
 
Officiellement, c'est le porte-parole de la police Pierre Nkurikiye qui a pris les devants pour annoncer le « suicide » de l'adjudant Nyongera. « Après l'interrogatoire, il a fait croire à l'officier de police judiciaire instructeur qu'il veut aller voir l'autre officier de police judiciaire qui l'avait interrogé en premier lieu. Arrivé dans une autre chambre, il a pris une grenade parmi celles saisies aux mains des malfaiteurs. Ils ont vu qu'il venait de prendre cette grenade et ont essayé de le maitriser, mais quand ils ont constaté qu'il l'avait déjà dégoupillée, ils se sont enfuis. La grenade a explosé et a emporté sa vie », a tout bonnement déclaré Pierre Nkurikiye.
 
« Un mensonge plein de dénigrements et du non-respect du deuil. Un mensonge qui peut même être décelé par un enfant de moins de six ans avec une croissance normale », réagissent certains membres des forces de sécurité.
 
L'assassinat de ladjudyant Nyongera intervient après les enlèvements et arrestations de quatre autres sous-officiers de l'armée et de la police. Il s'agit de l'adjudant Gahungu Thadée de matricule 4105 ; le brigadier de la police principale de 1ère classe Innocent Girukwigomba, exerçant comme officier de police judiciaire en Zone Musaga, qui a été ligoté et conduit manu militari vers une destination jusqu'ici inconnue. Il y a aussi les cas de l'Adjudant-chef Albert Kitaburaza, de matricule 3779 mais aussi l'Adjudant Masabo Ferdinand, enlevé alors qu'il venait de regagner son poste d'attache à Rukoko sur ordre de son supérieur, le Major Nikoyagize.
 
Tous les quatre seraient pour le moment incarcérés dans les cachots du Service national des Renseignements à Bujumbura, bien que le SNR ne le confirme pas. 
 
D'après des sources au sein de l'armée, tous ces militaires de la composante sociale Tutsi seraient exécutés à cause d'un montage orchestré par le Colonel Ignace Sibomana, chargé des renseignements militaires et le Lieutenant-général Prime Niyongabo, Chef d'état-major général de l'armée. « La liste des militaires Tutsi arrêtée serait plus longue », concluent nos sources.

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