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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Le SNR refuse d'attester l'identité de l'adjudant Eddy Claude Nyongera exécuté dans ses locaux

septembre 20, 2016 0 2642
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La famille de Feu Adjudant Eddy Claude Nyongera n'a toujours pas reçu le corps du sous-officier, près d'une semaine après son exécution. Le Service national des Renseignements a refusé de délivrer un document attestant qu'il est décédé dans leurs locaux. Un document exigé à l'hôpital où repose le corps de ce sous-officier.
 
Selon les proches de la famille de Feu Adjudant Eddy Claude Nyongera, celle-ci vient de passer des jours à réclamer le corps du sous-officier pour l'enterrer, mais elle se heurte à un silence anormal de la part du service national des renseignements. 
 
C'est pourtant dans les locaux du SNR que Nyongera est décédé, officiellement par suicide selon la police. Une version complétement contredite par plusieurs sources au sein des corps de sécurité qui affirment que le sous-officier a été longuement torturé, avant d'être achevé à la grenade.
 
Les mêmes sources indiquent que la famille de l'adjudant Eddy Claude Nyongera a contacté la direction de l'hôpital Roi Khaled pour obtenir le droit de lever le corps du sous-officier. La direction, qui préfère être prudente à propos de cette affaire, exige cependant à la famille un document attestant que le corps amené à cet hôpital par des agents du Service national des Renseignements est réellement celui d'Eddy Claude Nyongera. 
 
« La raison est que la victime est méconnaissable et aussi parce qu'Eddy Claude Nyongera n'est pas décédé à l'hôpital », précisent nos sources.
 
D'autres sources au sein du Service national des Renseignements confirment qu'au moment du dépôt du corps de l'adjudant Eddy Claude Nyongera à la morgue de l'hôpital Roi Khaled, « plutôt que de faire enregistrer son vrai nom, son corps a été mis dans la partie réservée aux personnes non identifiées ». Ce serait par ailleurs cet agissement qui pousse la direction de l'hôpital Roi Khaled à exiger un document attestant l'identité de ce corps.
 
Les proches de la famille de l'Adjudant Eddy Claude Nyongera confirment qu'ils ont aussi saisi le Service national des Renseignements pour réclamer ce document attestant l'identité du sous-officier assassiné dans les locaux du SNR.
 
Jusqu'ici, une suite de non-recevoir leur a été réservée. Il semble que le Service national des Renseignements ne veut pas entendre parler d'un pareil document qui sortirait de son bureau, ce qui démontre l'impossibilité d'expliquer les circonstances de la mort de l'Adjudant Nyongera.
 
L'armée reste étrangement silencieuse 
 
Aucun mot n'a filtré au sein du ministère de la défense nationale pour lequel l'Adjudant Eddy Claude Nyongera travaillait. C'est pourtant des agents de la police militaire qui l'ont arrêté le 14 septembre 2016 à l'Etat-major de l'armée et l'ont emmené dans leurs locaux, avant de le livrer au Service national des Renseignements, selon plusieurs sources militaires.
 
Au SNR, l'Adjudant Nyongera a été sauvagement exécuté après une série de tortures et un interrogatoire mené par l'officier de police judiciaire Théogène et ses collègues.
 
La mort de l'adjudant Eddy Claude Nyongera a été communiquée au public en premier lieu par Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police nationale qui évoquait que le sous-officier de l'armée s'est « suicidé à l'aide d'une grenade ». 

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