Tanzanie : Le gouvernement reconnait l’implication de ses agents dans la perturbation de la sécurité des réfugiés burundais sur son sol

Sudi Mwakibasi, le responsable des questions des réfugiés au sein du ministère de l’intérieur en Tanzanie a reconnu que les réfugiés burundais sont kidnappés et parfois persécutés par la police tanzanienne. C’était jeudi dernier le 24 août 2023 dans une visite au camp des réfugiés de Nyarugusu.
Lors de cette visite pour sensibiliser les réfugiés du camp de Nyarugusu au rapatriement, Sudi Mwakibasi, chargé des questions des réfugiés au sein du ministère de l’intérieur en Tanzanie a fait savoir que les problèmes de sécurité des réfugiés burundais sont connus au sein du gouvernement et qu’il va trouver une solution durable. ‘’Il y a des réfugiés burundais qui sont portés disparus. Sachez que le gouvernement est au courant de ça et qu’il travaille là-dessus pour apporter des solutions rassurantes. Il y a une autre question concernant les policiers qui arrêtent les réfugiés et les soutirent de l’argent pour les libérer. Ça aussi c’est connu’’, a déclaré Sudi Mwakibasi qui a mentionné aussi l’insécurité des réfugiés de Nduta et Nyarugusu causée par le banditisme.
Le gouverneur de Kigoma tranquillise aussi les réfugiés.
Tobia Sendengenye , gouverneur de la province de Kigoma où se situe le camp de Nyarugusu a, à son tour indiqué que le gouvernement tanzanien va tout faire pour garantir la sécurité des réfugiés et le respect de leurs droits. ‘’Je voudrais vous rassurer, vous réfugiés burundais, que le gouvernement tanzanien va s’occuper de tous ces défis auxquels vous faites face .Il y a la question de l’insécurité qui prévaut dans vos camps, on va s’occuper également du bien-être de vos familles, la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable,...’’
La Tanzanie est le pays qui héberge plus de réfugiés burundais dans la sous-région. Au 31 juillet cette année 2023, le HCR donnait un effectif de 125 221 burundais réfugiés en Tanzanie. Et c’est la première fois que des cadres du gouvernement tanzanien reconnaissent l’implication de leurs agents dans la perturbation de la sécurité des réfugiés burundais. Des réfugiés qui crient pourtant depuis plusieurs années à l’atteinte à leurs droits dont le droit à la vie.