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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Gihanga: ‘’Gihugu ‘’ en détention, les habitants de Buringa soulagés

Gihanga: ‘’Gihugu ‘’ en détention, les habitants de Buringa soulagés

C'est un ouf de soulagement pour les habitants de la zone Buringa en commune Gihanga de la province Bubanza. Un habitant de la localité nommé  Pasteur Hakizimana alias Gihugu, cité dans  plusieurs actes de violation des droits humains, a été arrêté depuis une semaine. Cette population demande à la justice de faire son travail et que le présumé auteur des crimes soit jugé et puni conformément à la loi.

Pasteur Hakizimana alias Gihugu, a été arrêté le 03 du mois en cours d’avril, par des agents du service national de renseignement mentionnent des sources locales. Commerçant et membre influent du CNDD-FDD dans cette localité, Gihugu avait été à plusieurs reprises dénoncé par les habitants de la zone Buringa, suite à ces actes de violation de leurs droits. Son arrestation a été bien accueillie par ses victimes, l’un d’eux témoigne. « Gihugu est impliqué  dans plusieurs cas de crimes, dans des arrestations arbitraires des innocents. Les informations qui nous sont parvenues au village 6 indiquent qu’il a été arrêté et emprisonné dans les cachots du Service National de Renseignements. C’est donc une grande joie chez les habitants de la localité. »

Pasteur Hakizimana  qui s’est surnommé lui-même Gihugu  (pays en français) pour souligner sa force, est pointé du doigt aussi dans des coups de détournements d’argent de la communauté. Il dépossède aussi les habitants de Buringa et s’approprie leurs domaines fonciers. « Il est accusé d’avoir détourné  une grosse somme de la coopérative Urumuri mw’iterambere,  plus de 600 millions de BIF. Il a aussi dépossédé deux familles. Il s’est approprié les terres des nommés Butoyi Marc et Bukuru Corneille. » Ajoute une autre source de Buringa.

Malgré cette arrestation, les habitants de Buringa craignent que Pasteur Hakizimana jouisse encore de l’impunité car, « protégé par certaines autorités dont le gouverneur de la province Bubanza » ; affirme cette population.

Ces habitants de Gihanga notamment ceux du village 6 demandent aux autorités habilitées de s’impliquer pour que Gihugu rembourse les 600 millions de BIF qu’il a détourné au sein de leur coopérative.  Ils leur demandent également de contraindre Gihugu de remettre à leurs propriétaires les terres qu’il a confisquées et qu’il soit poursuivi pour les différents  crimes de qu’il a commis.     

 

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Photo : Bureau de la commune Gihanga

 

Kirundo: Deux cadres de l’ONG World  Vision  détenus  par le parquet de Kirundo

Kirundo: Deux cadres de l’ONG World Vision détenus par le parquet de Kirundo

Deux employés de l’organisation World Vision sont détenus au cachot du parquet de la province Kirundo depuis la fin du mois de février dernier. Les informations recueillies  au parquet de Kirundo indiquent qu’ils sont accusés de vol d’engrais chimiques, accusation rejetée en bloc par certains juges de ce parquet.

Le premier parmi ces cadres de l’organisation World Vision détenus au cachot du parquet de la province de Kirundo  a été arrêté le 21 février 2024. C’est le coordinateur du projet NKURIZA, groupement Kirundo-Muyinga-Cankuzo, Simon-Pierre Ntirampeba. Le deuxième, emprisonné en date du 27 février 2024,  est le chargé  de la sécurité alimentaire au sein du même projet en province  Kirundo, Jean de Dieu Nemerimana.  Le projet NKURIZA est un projet du  ministère ayant la santé  dans ses attributions qui est  exécuté par des organisations locales et  internationales. Il œuvre dans le domaine de lutte contre des maladies dues à  la malnutrition chez les enfants, les femmes enceintes et allaitantes. 

Ces travailleurs de World Vision sont accusés par le procureur de la République à Kirundo, Jean claude Ndemeye,  de vol d’engrais chimiques.  « Selon le dossier confectionné par le procureur, les deux sont accusés de détourner  de l’engrais  chimique destiné à la province Kirundo dans le cadre du projet NKURIZA. » Révèle une source du parquet de Kirundo qui ajoute toutefois que ces accusations ne sont pas fondées car les engrais chimiques en question avaient  été  commandés par World Vision Kirundo pour  être  stocké en  province Muyinga. « Les enquêtes menées par le parquet ont prouvé que ces fertilisants  ont été sortis du stock de l’usine FOMI Kirundo et ont  été expédiés vers le stock de World Vision à  Gasorwe en province  Muyinga en attendant d’être distribué  à la population. »

Selon la même source du parquet Kirundo,  les deux cadres de World Vision  ont expliqué à la cour que cela a été ainsi fait car ils étaient sous pression de  l’usine FOMI Kirundo et ils ont préféré réceptionner ce fumier pour le mettre dans les stocks de World Vision  Muyinga, car World Vision Kirundo ne dispose pas de stock.       

Ceux qui suivent de près ce dossier  s’interrogent sur les vraies raisons derrière  cette détention et pensent plutôt que le procureur de République à  Kirundo, Jean Claude Ndemeye, aurait d’autres visées car le dossier est clair avec des preuves à l’appui. Ils estiment que les deux agents de World Vision restent injustement en détention.

Nous n’avons pas pu recueillir la réaction du procureur Jean Calude Ndemeye.

 Affaire Ernest Manirumva: pendant devant la cour suprême, le dossier s’est volatilisé

Affaire Ernest Manirumva: pendant devant la cour suprême, le dossier s’est volatilisé

L’ancien vice-président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques OLUCOME, a été assassiné en avril 2009, il y a 15 ans jour pour jour. La cour suprême, saisie depuis déjà 10 ans, n’a pas encore siégé dans cette affaire. Le dossier a disparu, ont-ils signifié à l’OLUCOME.

Ernest Manirumva a été assassiné la nuit du 08 au 09 avril 2009. Il a été victime de son travail d’enquête sur plusieurs dossiers de détournements de fonds qui impliquaient de hauts dirigeants du pays. Parmi les dossiers sensibles à l’origine de sa mort, des armes commandées, mais qui n’ont jamais été livrées au Burundi. L’activiste anticorruption avait découvert qu’elles avaient été acheminées à l’est de la RDC et données aux FDLR, hostiles au régime de Kigali.

La police américaine d’investigation FBI, sollicitée pour faire des enquêtes dans ce dossier, a, dans son rapport transmis aux instances judiciaires en juillet 2010, conclu à un crime d’Etat. Cette police américaine avait aussi demandé qu’il y ait des prélèvements d’ADN sur certaines personnes, jusque-là épargnées par la justice. En autres personnes citées par le FBI figuraient feu Général Adolphe Nshimirimana qui était le patron du Service National de Renseignements et le Général Gervais Ndirakobuca, actuel premier ministre du Burundi. Mais aucune suite n’a été donnée à ces recommandations du FBI.

Le dernier jugement rendu dans ce dossier d’assassinat d’Ernest Manirumva date de 2013, il a été rendu par la cour d’appel de Bujumbura.  Le jugement a été attaqué en cassation par l’OLUCOME la même année 2013. Mais jusqu’à date, la cour n’a jamais siégé dans cette affaire. Après plusieurs reports pour diverses raisons, le dossier a fini par disparaitre d’après les explications données par les services de la cour suprême à l’OLUCOME. Chose incompréhensible pour l'organisation qui, à cette 15ᵉ commémoration, a averti que si la cour suprême ne retrouve par le dossier "caché'' pour le juger, elle saisira les juridictions régionales et internationales.

 

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Photo : Feu Ernest Manirumva

 

 

 

Floriane Irangabiye, restes  brave !

Floriane Irangabiye, restes brave !

La cour suprême dans sa chambre de cassation vient de confirmer  la condamnation à dix ans de prison de Floriane Irangabiye. En détention depuis un an et demi, plusieurs voix ne cessent de plaider pour sa libération car, injustement détenue. Son équipe de la radio Igicaniro se dit triste mais pas désespérée.

« Les  confrères de Floriane Irangabiye   avons mal accueilli la décision de la Cour suprême de rejeter le pourvoi contre l'arrêt de la Cour d'appel. » A fait savoir Arsène Bitabuzi, journaliste de la radio en ligne Igicaniro qui n’ignore pas aussi la tristesse de toute la famille burundaise des journalistes et plus spécialement de ses propres enfants qui ont toujours besoin du soutien de leur maman pour le moment emprisonné injustement.

 ‘’Ce qui ne tue pas te rend sans doute fort’’, rappelle Arsène Bitabuzi.  Floriane Irangabiye a depuis son arrestation  montré que c’est une femme très forte et une femme de parole. «  Les premiers jours de son emprisonnement, elle a refusé d’apposer sa signature sur des aveux qui incriminaient d’autres injustement, acceptant d’en payer le prix. » Témoigne Bitabuzi.

Rejet de la cour suprême  

Dans la signification de l'arrêt transmis ce 15 février, la Cour suprême rejette le pourvoi en cassation introduit en juin 2023 par les avocats de Floriane Irangabiye. Cette Cour juge infondées les irrégularités dénoncées par la partie défenderesse.

Depuis l'arrestation de la journaliste en août 2022, la journaliste de la radio Igicaniro Floriane Irangabiye a écopé de dix ans de prison ferme pour ‘’atteinte à l'intégrité du territoire national.’’  Elle doit payer aussi une amende d'un million de francs burundais, selon l'arrêt de la Cour d'appel de Bujumbura, contre lequel la Cour suprême vient de rejeter le pourvoi.

 Mais selon nos sources proches de la Cour suprême, deux hauts gradés de l’armée burundaise ont pesé sur la décision de cette instance judiciaire. Il s'agit du chef du cabinet civil du Président de la République le Général Aloys Sindayihebura, ainsi que le patron du Service National des Renseignements, le Général Ildephonse Habarurema. C'est le Général Sindayihebura  qui a arrêté la journaliste en 2022. A l'époque, il était le chef du département de la sécurité intérieure à la police présidentielle.

 L'arrêt de la Cour suprême sur le dossier de la journaliste Florian Irangabiye confirme les motivations politiques non avouées qui sont cachées par les deux Généraux du Service National des Renseignements et du cabinet civil du Président de la République.

Les voies de recours devant les instances judiciaires sont épuisées, il ne reste que la procédure de révision chez le ministre de la justice.

 

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