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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Zambie: Des  Burundais victimes de la xénophobie à Lusaka

Zambie: Des Burundais victimes de la xénophobie à Lusaka

Un jeune burundais  vivant en Zambie a été tué poignardé, cette nuit du 22 avril 2024,  par des malfaiteurs qui l'ont surpris dans sa boutique. Les Burundais vivant dans ce pays demandent à la représentation du Burundi en Zambie d’intervenir afin que leur sécurité soit garantie.

Gustave Niyoyankunze, originaire de la colline Nyakabenga, zone Rweza,  commune Vyanda de la province Bururi, est le jeune homme qui vient d’être assassiné à Lusaka, la capitale de la  Zambie. D’après le témoignage d’un des ressortissants burundais se trouvant en Zambie,  « ces malfaiteurs ont trouvé Gustave Niyoyankunze le soir de ce lundi dans sa boutique se trouvant dans le quartier 15miles, ils l'ont poignardé et  est mort sur place. Son corps a été évacué vers  l’hôpital UTH de Lusaka ( University Teaching Hospital). »

Les Burundais se trouvant en Zambie disent être, depuis un certain temps, victimes d’une persécution faite par les ressortissants de la Zambie. Ils regrettent qu’ils soient attaqués sous les yeux  des Zambiens mais qu’ils ne les secourent pas. Même quand les criminels sont appréhendés et remis aux forces de l'ordre, ces derniers ne font rien pour que les victimes soient rétablies dans leurs droits, déplore notre source au sein de la communauté burundaise vivant en Zambie. « Ce sont plutôt les étrangers dont les Burundais qui sont souvent mis au cachot pour être libérés moyennant de l'argent. Celui qui n'en a pas est expulsé. Ils sont embarqués dans des véhicules de la police et sont abandonnés, dépourvus de tous leurs biens, sur la frontière de la Zambie avec la Tanzanie. »

D’après  nos sources, cette chasse à l'homme,  en cours à Lusaka, ne distingue pas les résidents réguliers des sans-papiers. Lors des rafles de la police, précisent-elles, ce sont tous les étrangers qui sont arrêtés. Exerçant beaucoup plus des activités de commerce, ils sont souvent appréhendés lorsqu'ils sont en train de s’approvisionner chez les grossistes.

Les Burundais vivant en Zambie demandent avec insistance à la représentation du Burundi  dans ce pays de tout faire pour qu’ils soient protégés.

Coïncidence ou fuite en avant des ténors du CNDD-FDD ? La distribution des machettes fait couler beaucoup d’encre.

Coïncidence ou fuite en avant des ténors du CNDD-FDD ? La distribution des machettes fait couler beaucoup d’encre.

Le numéro un burundais et l’ancien Secrétaire Général du parti CNDD-FDD ont, dans leurs discours, récemment promis de former militairement les imbonerakure et leur donner des armes pour défendre le pays. Quelques jours après, des machettes sont distribuées aux miliciens imbonerakure. Coïncidence ou matérialisation d’un plan soigneusement élaboré ?

Le 10 mars 2024, les cadres du parti CNDD-FDD ont effectué une descente en province Bubanza, plus précisément sur la colline Kagirigiri de la commune Bubanza. Parmi cette délégation se trouvait l’ancien Secrétaire Général du parti CNDD-FDD au niveau national, l’honorable Manassé Nzobonimpa. Dans son discours, cet ancien représentant du peuple a ouvertement appelé à l’armement de la milice de ce parti au pouvoir, les imbonerakure.  « Ici, je m’adresse aux imbonerakure. C’est bien de vous atteler aux travaux de développement. Mais j’insiste. Dans tout ce que vous faites, mettez un accent très particulier dans les formations paramilitaires. Il n’est plus question d’apprendre des parades pour défiler, mais vous devez vous préparer aux techniques de combat. On ne va plus cautionner que nos enfants, nos mamans ou nos grands-parents soient tués alors que les imbonerakure sont là. Eli est là, et moi aussi. On va vous former, avec l’aide du gouvernement. Les militaires viendront après nous appuyer avec des armes modernes. »

Ces armes modernes que les militaires utiliseront pour intervenir sont des armes à feu. Ce qui veut dire que ce député faisait allusion aux armes blanches et sollicitait le gouvernement afin qu’il les aide à armer les imbonerakure, qualifiés de milice par l’ONU.

Rappelons en passant que l’honorable Manassé Nzobonimpa a tenu ce discours incendiaire un peu plus de deux ans après son retour d’exil. En effet, en 2010, cet ancien numéro un du parti CNDD-FDD avait taxé ce gouvernement, qu’il implore pourtant aujourd’hui afin qu’il arme les imbonerakure, de voleurs et de criminels sans vergognes. 

 Les supplications de ce frondeur reconverti ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, car une semaine après, lors des cérémonies marquant la journée dédiée aux femmes membres de ce parti de l’aigle, le numéro un burundais a répondu favorablement à ces doléances. Dans un langage codé, le président Evariste Nayishimiye a promis d’intensifier ces formations militaires et de doter cette milice d’armes blanches. Pour ce faire, il s’est appuyé sur un des versets bibliques. « Je me réjouis de voir que maintenant, vous avez appris à défiler correctement et je suis certain que quiconque oserait nous embêter sera bien mâté. En ça, j’ai une pleine certitude. Vous devriez d’ailleurs vous applaudir. Vous rappelez-vous de l’époque où notre ennemi fustigeait le fait qu’on est en train de vous former militairement ? Maintenant ça va devenir officiel. Quand Dieu s’est révélé au prophète Noémie, Il l’a mis en garde contre les attaques de ses ennemis. A partir de ce jour, tous ceux qui travaillaient sur son chantier se munissaient toujours de lances et des effets qu’ils gardaient toujours à leur portée. Donc, mettons-nous au travail, mais gardons toujours à l’esprit la sécurité du pays. » A martelé le président burundais.

Serait-ce une pure coïncidence ou s’agissait-il d’un plan minutieusement préparé ? Ce qui est sûr, c’est que cet armement des imbonerakure a déjà commencé, en témoignent les révélations faites à la RPA ce vendredi 05 avril 2024 par un des imbonerakure de la commune Mutimbuzi faisant partie des élus qui ont reçu des machettes. Des machettes qui sont en cours de distribution dans différentes localités du pays. Selon les enquêtes menées par la RPA, ces machettes ont des numérotations, et la RPA en possède des preuves visuelles.

Afrique du Sud : Une dizaine de Burundais assassinés en moins d’un mois

Afrique du Sud : Une dizaine de Burundais assassinés en moins d’un mois

La sécurité des Burundais vivant à Cape Town en Afrique du Sud est menacée. Ils sont tués par des Ethiopiens qui disent se venger pour leur compatriote qui aurait été assassiné par des Burundais. En guise de vengeance, plus de dix Burundais ont été assassinés par des Ethiopiens en moins d’un mois.

Cette chasse à l’homme a débuté au milieu du mois de mars dernier. Ce jour-là, deux Burundais ont été tués, fusillés par des Ethiopiens. Un des Burundais de la place qui s’est confié à la RPA fait savoir qu’ils ont déjà enterré 12 Burundais tués dans de telles circonstances, et ce, en moins d’un mois. « Tout a commencé le 15 mars. On a enterré 2 Burundais tués par balle, tirés par des Ethiopiens. Et ça continue jusqu’aujourd’hui. Nous avons déjà inhumé 12 personnes en tout. »

A l’origine de ces tueries, une vengeance qui n’en est pas une selon notre source, car les accusations portées par les Ethiopiens à l’endroit de la communauté burundaise de la place ne sont pas fondées. « Il y a un Ethiopien qui a été tué, et ils ont accusé un Burundais, alors qu’en réalité ce dernier a été tué par ses confrères à cause des conflits liés à leur business. Et ce n’est pas la première fois que cela arrive. » Affirment   des Burundais vivant à Cape Town.

Pour le moment, les commerçants burundais ont préféré suspendre leurs activités commerciales jusqu’à ce que la situation se stabilise.

Cibitoke : Assassinat du titulaire du centre de santé du camp des réfugiés congolais de Cishemere

Cibitoke : Assassinat du titulaire du centre de santé du camp des réfugiés congolais de Cishemere

Le  responsable du centre de santé  du camp  de transit des réfugiés congolais  à Cishemere en commune Buganda de la province Cibitoke, géré  par  la GVC, a été assassiné.  Son corps a été retrouvé le 1er de ce mois d’avril  en commune Rugombo de cette même province du nord-ouest du pays. L’acte aurait été commandité par un de ses collègues qui convoite  sa  place  au service.

Lin Nshimirimana c’est le nom de  cette nième victime d’assassinat en  province Cibitoke. Il avait  disparu la soirée du dimanche 31 mars. Son corps a été retrouvé dans  la rivière Nyamagana  en  commune Rugombo de la province Cibitoke, lundi dernier. Lin Nshimirimana était titulaire du centre de  santé  gérée par  l’organisation  GVC qui intervient dans les secteurs de développement et d’humanitaire.  Le centre de santé se trouve dans  le camp des réfugiés congolais de Cishemere en commune Buganda de la même province.

Selon les informations données par des sources sur place, ce natif de la commune Rugazi en province Bubanza a été  arrêté  par un groupe de gens identifiés comme des membres de la milice imbonerakure du parti au pouvoir (qualification de l’ONU)  alors qu’il rentrait de sa boutique située  près de ce  camp de  transit à  Cishemere. Ses bourreaux  auraient été envoyés par un de ses collègues qui, selon notre source, convoite le titre de titulaire de ce centre de santé.  Feu Lin Nshimirimana  avait obtenu le   poste  de titulaire de ce  centre santé après avoir réussi au test de recrutement. 

Lin  Nshimirimana   aurait  été tué  par coup de bâton et  les auteurs ont pris tout ce qu’il avait sur lui. . L’administration et police ont ordonné  que  le corps soit  transporté à la morgue de l’hôpital de Cibitoke. Et la police  a  indiqué  dit avoir entamé des enquêtes.

 

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Photo : Lin Nshimirimana

 

 

 

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