Le MFFPS documente des violences graves contre femmes et enfants en juin

Plus de vingt femmes et enfants ont été victimes de violences au mois de juin 2025, selon un rapport publié par le Mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité. L’organisation dénonce une recrudescence des violations graves des droits humains, mêlant agressions sexuelles, meurtres et violences physiques, dans un climat d’impunité préoccupant.
Dans ce rapport, le Mouvement affirme avoir enregistré vingt-cinq cas graves de violences, dont douze agressions sexuelles sur des filles mineures. Ces violences ont été commises dans plusieurs provinces, notamment Butanyerera, Bujumbura, Rumonge et Gitega. Les victimes vont, selon le rapport, d’un bébé de 18 mois à des adolescentes.
Le Mouvement cite, parmi les cas les plus alarmants, celui d’une fillette de cinq ans violée à Buyenzi, d’un nourrisson agressé à Rumonge, ou encore d’une adolescente de 16 ans violée par un pasteur à Muhanga. Les auteurs de ces actes sont souvent des membres des communautés locales, certains ayant des liens avec des groupes politiques. Le Mouvement indique que plusieurs agresseurs ont été arrêtés, mais d’autres sont toujours en fuite.
Le document mentionne également sept meurtres de femmes, la plupart tuées à leur domicile, parfois sous des accusations de sorcellerie. Des agressions particulièrement violentes sont également rapportées, comme celle d’une femme frappée à coups de marteau à Maramvya. Le Mouvement dénonce également des arrestations injustes de femmes dans un contexte politique.
Le Mouvement des femmes et filles pour la paix et la sécurité appelle les autorités judiciaires à agir rapidement. Il insiste sur l’urgence de protéger les victimes, de traduire les auteurs en justice, quel que soit leur statut, et de mettre en place des mesures efficaces de prévention et d’assistance.