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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Ngozi : Quand le café, symbole économique, vacille

Ngozi : Quand le café, symbole économique, vacille

La culture du café, autrefois largement pratiquée dans la province Ngozi, est aujourd’hui en déclin. Les caféiculteurs locaux demandent au gouvernement de valoriser cette culture, qui est non seulement bénéfique pour eux, mais également cruciale pour l’économie nationale. Le café figure parmi les principaux produits d’exportation du Burundi et contribue significativement aux recettes en devises étrangères.

Dans presque toutes les communes de Ngozi, les champs de caféiers sont progressivement abandonnés. Les agriculteurs expliquent que le faible rendement obtenu par rapport aux efforts et aux ressources investis dans cette activité les pousse à se détourner de cette culture. « Si une culture exportée ne rapporte pas de bénéfices en tenant compte du temps passé à la cultiver et du fumier utilisé, alors les cultivateurs finissent par l’abandonner presque partout », déclare un caféiculteur.

Les producteurs dénoncent aussi le manque d’efforts du gouvernement pour promouvoir la caféiculture. Selon eux, le prix offert pour le café est inférieur à celui des cultures vivrières locales, ce qui réduit leur motivation. « Il n’est pas logique qu’une culture exportée soit achetée à un prix inférieur à celui des cultures que nous produisons localement. Le gouvernement n’y investit aucune ressource et n’apporte aucun soutien aux citoyens ; aujourd’hui, ce ne sont que des plaintes », ajoute un agriculteur.

Les caféiculteurs exhortent le gouvernement à garantir un prix rémunérateur pour le café afin de motiver les agriculteurs à reprendre cette culture. « Pour que les citoyens se remettent à cultiver le café, il faudrait que le gouvernement valorise cette culture en garantissant aux agriculteurs un prix élevé par kilo, comme ceux obtenus à l’exportation », plaide un producteur.

Le déclin du café a des répercussions directes sur l’économie burundaise. En décembre 2023, la Banque centrale a signalé une baisse de 46 % de la production de café, entraînant une chute de 45 % des recettes d’exportation liées au café. Cette situation aggrave la pénurie de devises étrangères, pénurie à l’origine de la crise du carburant et la hausse des prix des produits essentiels.

Les caféiculteurs de Ngozi lancent un appel désespéré au gouvernement pour sauver une culture qui a longtemps été le moteur économique du Burundi. Ils insistent sur l’importance d’une stratégie nationale ambitieuse pour redonner au café sa place centrale dans l’agriculture et les exportations nationales.

 

 

 

 Engrais pour quelques-uns : Les agriculteurs de Gihanga dénoncent le favoritisme

Engrais pour quelques-uns : Les agriculteurs de Gihanga dénoncent le favoritisme

La crise des engrais secoue la province Bubanza, où les agriculteurs de Gihanga, déjà frustrés par des mois d'attente, dénoncent un système de distribution marqué par le favoritisme et la spéculation.

Depuis décembre 2024, de nombreux agriculteurs ont payé pour leurs engrais, mais trois mois plus tard, ils attendent toujours d'être approvisionnés. Cette situation est particulièrement critique pour les riziculteurs de la plaine de l'Imbo, où le riz est la culture prédominante. Un riziculteur témoigne : « Nos champs sont actuellement en mauvais état à cause du manque de fertilisants. »

La frustration des agriculteurs est exacerbée par les allégations de favoritisme dans la distribution des rares engrais disponibles. Selon les témoignages recueillis, les personnes proches des distributeurs obtiennent facilement les quantités souhaitées, créant ainsi un marché noir où les engrais sont revendus à des prix exorbitants. Un cultivateur dénonce : « Après avoir fertilisé leurs champs, ils vendent le reste à des prix élevés. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. »

Les agriculteurs de Gihanga lancent un appel pressant au gouvernement pour qu'il intervienne et fournisse les engrais commandés.

Nous avons tenté d’obtenir une réaction du ministre de l'Agriculture, Prosper Dodiko, mais en vain.

Giheta : Les agriculteurs dénoncent  des détournements d’engrais

Giheta : Les agriculteurs dénoncent des détournements d’engrais

Les agriculteurs de la zone et commune Giheta, en province Gitega, dénoncent des irrégularités dans la distribution des fertilisants. Ils accusent le distributeur de détourner les engrais destinés à la population, ce qui les laisse avec des quantités insuffisantes. L'administration locale a promis de surveiller étroitement la situation pour mettre fin à ces pratiques frauduleuses.

À Giheta, la colère gronde parmi les agriculteurs. Après avoir payé l’intégralité des sommes demandées pour obtenir des fertilisants, beaucoup se retrouvent avec des quantités largement inférieures à celles prévues. Les soupçons se tournent vers le distributeur local, Luc Jérôme Ndayizigiye, accusé de détourner une partie des engrais pour les revendre sur le marché noir.

« Nous avons tout payé, mais nous n’avons reçu qu’une petite quantité d’engrais. Nous pensons qu’ils détournent le reste pour le vendre ailleurs », déplore un agriculteur. Ce sentiment d’injustice est partagé par de nombreux habitants de la commune, qui se demandent comment ils pourront faire face à la prochaine saison agricole sans les fertilisants nécessaires.

L’administratrice de la commune Giheta, Micheline Ninahaza, confirme être au courant des accusations portées contre le distributeur. Elle promet de surveiller de près l’opération de distribution afin que la vérité éclate. « Nous savons que certains reçoivent plus d’engrais que d’autres en raison de pots-de-vin. Nous suivons cette affaire avec attention et appelons les citoyens à dénoncer toute irrégularité qu’ils constateraient », a-t-elle déclaré.

Cependant, les citoyens semblent hésiter à signaler ces pratiques frauduleuses. Micheline Ninahaza insiste sur l’importance de leur collaboration : « Au lieu de se lamenter, nous les invitons à dénoncer ces magouilles rapidement. Cela nous permettra d’agir efficacement et d’arrêter les coupables en flagrant délit. »

De son côté, Luc Jérôme Ndayizigiye n’a pas répondu aux sollicitations téléphoniques pour donner sa version des faits.

La situation dépasse toutefois les frontières de Giheta. Lors de la conférence publique tenue vendredi dernier par les porte-paroles de différentes institutions en province Rumonge, Clément Ndikumasabo, porte-parole du ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage, a reconnu l’existence de malversations similaires dans plusieurs provinces du pays. Selon lui, certains commerçants préfèrent vendre les engrais sur des marchés ou les exporter illégalement au lieu de servir les agriculteurs locaux. Il a toutefois précisé que les quantités manquantes seront distribuées aux agriculteurs concernés, mais pas leur argent.

 

 

 

Distribution des engrais chimiques au Burundi : les agriculteurs en détresse

Distribution des engrais chimiques au Burundi : les agriculteurs en détresse

La distribution des engrais chimiques pour la saison culturale B dans les provinces de Makamba et Muyinga  est marquée par des irrégularités flagrantes. Une situation qui  suscite la colère et le désespoir des agriculteurs.

À Makamba, la distribution prévue chez le commerçant BIGERI au marché du centre-ville a viré au chaos. Les agriculteurs, qui s'étaient levés à l'aube du vendredi  14 février pour faire la queue, ont été confrontés à un système de distribution corrompu. Les policiers, censés maintenir l'ordre, ont privilégié ceux qui leur ont offert des pots-de-vin, servant en priorité les agriculteurs qui ont pu les soudoyer.

Les agriculteurs n'ayant pas les moyens de corrompre les agents de sécurité et les jeunes Imbonerakure, ont été malmenés et même tabassés. Cette violence injustifiée a particulièrement choqué les victimes, venues simplement récupérer les intrants pour lesquels ils avaient déjà payé.

Muyinga : une attente interminable

La situation n'est guère meilleure à Muyinga, où les agriculteurs dénoncent la lenteur extrême du processus de distribution. Malgré le début de la saison culturale B, de nombreux agriculteurs n'ont toujours pas reçu leurs engrais.

Certains habitants, dans l'espoir d'être servis, ont passé la nuit devant le centre jeune de la ville de Muyinga, lieu de distribution désigné. Leurs efforts ont été vains, car on leur a annoncé que les stocks étaient épuisés dès leur arrivée.

Des soupçons de détournement planent sur le processus, avec des craintes que les engrais soient réservés à des acheteurs en gros qui les revendraient ensuite à des prix exorbitants. Nos sources de la province affirment détenir des informations qui font état de deux camions chargés d'engrais qui ont quitté le stock provincial ce lundi, sans atteindre leur destination prévue.

Les agriculteurs demandent aux autorités compétentes d'intervenir rapidement. La saison culturale B étant déjà entamée, tout retard supplémentaire dans la distribution des engrais risque de compromettre sérieusement les récoltes.

Les tentatives de la Radio Publique Africaine pour obtenir des commentaires de Tantine Ncutinamagara, gouverneur de Makamba, et de Jean-Claude Barutwanayo, gouverneur de Muyinga, n’ont pas abouti.

 

 

 

 

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