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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Burundi : Des diplomates burundais à l’étranger étranglés par les dettes et les arriérés de salaire

De nombreux diplomates burundais en poste à l’étranger vivent dans la précarité, contraints de contracter des dettes auprès de membres de la diaspora burundaise pour survivre, selon nos sources. C’est le cas du général de brigade de police Bertin Gahungu, chargé de la sécurité à l’ambassade du Burundi auprès de l’ONU à New York depuis fin 2020, qui a refusé d’obtempérer à l’ordre de rappel émis par Gitega en mai 2025. En cause : une situation financière critique, marquée par d’importantes dettes et plusieurs mois d’arriérés de salaire.

Budget-programme : La résistance des ministères face à la réforme suscite des craintes de détournements

Budget-programme : La résistance des ministères face à la réforme suscite des craintes de détournements

L’Assemblée nationale burundaise a interpellé le gouvernement jeudi dernier sur les retards persistants dans l’application du budget-programme, une réforme clé visant à rationaliser la gestion des fonds publics. Lors d’une séance de questions orales, le ministre des Finances Nestor Ntahontuye a été confronté à des critiques concernant les risques de détournements liés au non-respect de cette méthode budgétaire.

Officiellement généralisé à tous les ministères depuis 2022, le budget-programme, qui aligne les crédits sur des projets précis, peine à s’imposer. Le président de l’Assemblée nationale, Daniel Gélase Ndabirabe a dénoncé un paradoxe inquiétant : « Le taux d’exécution physique affiche 0 % au premier et deuxième trimestre, alors que l’exécution budgétaire atteint 100 %. Ces écarts révèlent des irrégularités dans la gestion des fonds. »

Le député Agathon Rwasa a pointé une volonté de contourner les contrôles : « Certains responsables refusent cette planification rigoureuse pour préserver des pratiques opaques. Sans traçabilité des activités, les détournements deviennent faciles. »

M.Ndabirabe a rappelé l’urgence de former les cadres ministériels : « Un pays ne peut se développer sans outils de gestion modernes. Nous exigeons des séminaires de sensibilisation et menaçons de lancer des enquêtes parlementaires contre les récalcitrants. »

Reconnaissant les « résistances au changement », le ministre Ntahontuye a annoncé un plan d’action immédiat : « Nous prenons acte des recommandations pour qu’à votre prochaine évaluation, les résultats soient tangibles. »

Ces préoccupations ne sont pas nouvelles : en 2024, le Premier ministre avait déjà évoqué le manque de formation des techniciens comme principal frein à la réforme.

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Photo : Nestor Ntahontuye, ministres des Finances devant l'Assemblée nationale (crédit photo : Assemblée nationale du Burundi)

Budget 2025-2026 : la hausse des passeports et l’entretien de l’avion présidentiel au centre des préoccupations des députés

Budget 2025-2026 : la hausse des passeports et l’entretien de l’avion présidentiel au centre des préoccupations des députés

Le ministre des Finances, du Budget et de la Planification économique, Nestor Ntahontuye, a présenté ce vendredi devant l’Assemblée nationale le projet de loi relatif au budget de l’État pour l’exercice 2025-2026. Cette présentation a suscité de vives réactions parmi les députés, particulièrement concernant l’augmentation des crédits alloués aux documents de voyage, ainsi que les dépenses continues liées à l’entretien de l’avion présidentiel, qui demeure pourtant hors service.

À l’occasion de cette séance, le ministre Ntahontuye a annoncé une révision à la hausse du coût des passeports. Interpellé par le député Pascal Gikeke sur les raisons de cette augmentation, le ministre a justifié cette mesure par la nécessité d’alimenter les recettes nationales. « La hausse envisagée des frais liés à l’obtention des documents de voyage, tels que le passeport, s’explique-t-elle par l’inflation que connaît actuellement notre monnaie ? », a demandé le parlementaire. En réponse, le ministre a précisé que les recettes issues de la délivrance des passeports contribuent au financement global du budget national. Il a également souligné que les demandeurs de passeports sont généralement des personnes disposant de moyens financiers suffisants.

« En matière de fiscalité, il est de coutume d’adopter une approche solidaire où les citoyens disposant de revenus élevés contribuent davantage, afin de soutenir ceux aux revenus modestes et de permettre la réalisation d’infrastructures collectives. Par ailleurs, les personnes qui sollicitent ces documents de voyage ne sont généralement pas en situation de précarité ; elles le font dans le but de se rendre à l’étranger pour y mener des activités susceptibles d’améliorer les conditions de vie de leurs familles », a expliqué le ministre.

Concernant l’allocation de plus de 337 millions de francs pour l’entretien de l’avion présidentiel, alors même que celui-ci n’est pas opérationnel, le ministre a indiqué que cette dépense est conforme aux engagements internationaux. « Comme nous l’avons souligné précédemment, les normes internationales exigent que tous les aéronefs fassent régulièrement l’objet d’opérations de maintenance, afin de garantir le respect desdites réglementations », a-t-il précisé.

Enfin, il convient de rappeler que lors d’une conférence des porte-paroles des institutions publiques, organisée à la fin du mois de mars, Rosine Gatoni, porte-parole du Président de la République, avait annoncé la mise en place d’une commission chargée d’étudier l’avenir de l’avion présidentiel. Cette commission devra déterminer s’il convient de procéder à une réparation définitive de l’appareil, ou d’envisager sa vente dans l’hypothèse où les coûts de remise en état s’avéreraient supérieurs à sa valeur marchande.

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Photo : Le ministre des Finances devant l’Assemblée nationale (crédit photo : Assemblée nationale du Burundi)

 

Burundi : Quand la centralisation des devises fragilise banques et consommateurs

Burundi : Quand la centralisation des devises fragilise banques et consommateurs

La récente décision de la Banque de la République du Burundi , BRB, d’exiger le transfert de toutes les recettes en devises issues des ONG locales et internationales ainsi que des exportateurs de café vers la BRB suscite de vives inquiétudes dans le secteur bancaire. Banquiers et économistes s’accordent à dire que cette mesure risque de bouleverser le fonctionnement des banques commerciales et d’accentuer la pression sur le marché des devises.

Jusqu’à présent, les devises collectées par les banques commerciales auprès des ONG et des exportateurs étaient redistribuées à leurs clients pour diverses opérations, permettant ainsi une certaine accessibilité à la monnaie étrangère. Même si l’offre restait limitée, ce système offrait une relative fluidité et permettait à la population de profiter des rares devises disponibles.

La nouvelle directive de la BRB met fin à cette dynamique : désormais, les banques commerciales n’auront plus la main sur ces ressources, ce qui affectera directement leur clientèle. Selon les experts, cette centralisation des devises à la BRB reflète la persistance d’une pénurie de devises étrangères au Burundi. L’objectif officiel affiché par la Banque centrale est de garantir la disponibilité de devises pour l’importation de biens essentiels. Toutefois, de nombreux acteurs du secteur financier redoutent que cette centralisation ne serve principalement les intérêts de certaines autorités, au détriment de l’économie nationale et de la majorité des citoyens.

La conséquence immédiate de cette mesure sera une raréfaction de l’accès aux devises pour les clients des banques commerciales. Beaucoup devront alors se tourner vers le marché parallèle, où la demande croissante et l’offre limitée entraîneront une flambée des prix. Déjà, les taux de change sont en forte hausse : ce samedi, 19 avril l’euro s’échange à plus de 8 000 Fbu et le dollar américain avoisine les 7 500 Fbu.

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